Dissolution du Parlement

Dans la soirée, le Palais Cobourg avait procédé à la dissolution du Parlement qui arrivait en fin de mandature. Le Président du Parlement profitait de l'occasion de voir la majorité et l'opposition encore présente dans l'hémicycle pour prononcer un mot :

Unterwald : Mesdames et messieurs les Députés, Monsieur le Premier Ministre, Messieurs les Ministres, la législature qui se termine est en plusieurs points curieuse. Elle l'est d'une part suite aux nombreux textes que nous avons examinés. Jamais dans l'histoire politique récente de notre pays, un gouvernement n'a été aussi actif dans sa mission législative. Aujourd'hui, notre pays est mieux armé institutionnellement qu'il ne l'a jamais été. Cette législature est curieuse également par le rôle joué par l'Opposition : passive la plupart du temps, réactive sur la fin. J'ose croire que la mandature prochaine sera plus riche en échange. Je crois, pour ma part, au rôle important de l'opposition dans le fonctionnement d'une démocratie moderne comme la notre. Pour finir, je tiens à remercier la totalité des députés pour leurs apports dans les débats ces dernières années. Nous avons tous fait, malgré tout, du bon travail et j'espère que nos pairs comme ceux qui nous succèderont sauront apprécier à juste titre la tâche que nous avons accompli ici pendant 5 ans. Je vous remercie.

Adelzcott : Monsieur le Président, Messieurs les députés, chers collègues, la législature qui se termine s'est effectivement illustrée par son activisme, toutefois elle s'est attachée à déconstruire plus qu'à bâtir, à affaiblir plus qu'à renforcer. Dans ce contexte, l'Opposition loyale a choisi l'opposition constructive. Réactive ou passive elle a assumer pleinement ses devoirs. Demain les électeurs demanderons des comptes à une majorité qui s'est montrée déconnectée des réalités historiques et sociales de notre pays. Demain nous gageons que la majorité sera au service du peuple zollernois, sans parti pris idéologique, nous le gageons car nous y siégerons !

Müller : Monsieur le Chef de l'Opposition, gardez à l'esprit qu'on ne bâtit pas l'avenir avec les bras alourdis par les chaines du passé. Le peuple zollernois saura se rappeler de l'oeuvre importante accomplie ici par chacun. Si d'aventure la majorité devait changer, j'ose croire que le prochain Premier Ministre s'attachera a travailler à construire par dessus nos réalisations au lieu de perdre son temps à défaire ce que nous avons tant de temps à créer. Ce Premier Ministre y perdrait non seulement son temps mais également l'âme de sa majorité en s'acharnant à nier les droits du peuple au profit de ceux qui promettent le paradis comme prix de l'exploitation et de la promotion de l'ignorance.

Rangeant ses affaires dans son maroquin, le Premier Ministre écoutait distraitement la dernière tirade du conservateur. Ayant fini, il saisit son sac et répondit :

Müller : Monsieur, pour l'heure je suis encore Premier Ministre et demain, si les Dieux ont le sens de l'humour vous le serez peut être, mais je serai encore Lieutenant-général des Armées. Aussi, je vous saurai gré de vous rappeler votre place et de ne point essayer de me faire comprendre que je ne suis pas autant si ce n'est plus attaché a notre drapeau que vous pourriez l'être. D'ailleurs, j'essaie de me rappeler ou et quand vous avez servi mais... peut être que je ne cherche pour rien.

Rires chez les députés libéraux

Müller : Et puis soignez un peu votre sens des formes, le Grand-duc y est très attaché. Pour le reste, rien n'est gagné, ne vous avancez pas.

Sans attendre de réponses, le Premier Ministre tourna les talons pour rejoindre le Président du Parlement dans son bureau, lequel l'accompagnait en jetant un coup d'oeil malicieux au Chef de l'Opposition.