Séance inaugurale de la 27e législature

Le Premier Ministre était entré sous les applaudissements de sa majorité, victorieuse malgré les certitudes libérales. Il jeta son regard sur les bancs de l'Opposition, une centaine de députés que la défait avait remonté, le Vicomte de Finkelstein était le grand absent de la séance inaugurale de cette 27e législature. Ce fut Lemberg lui même, en sa qualité de doyen d'élection, présidait la séance. Il invita le Chef de la majorité, Premier Ministre confirmé dans ses fonctions par le peuple zollernois. La clameur se faisait entendre sur les bancs de la majorité, Smith avait peine à se faire entendre. Les avanies de la précédente législature était oubliées, le sort des urnes avait lavé l'affront.

- Monsieur le Président,
Messieurs les députés,

La majorité propose la candidature de L'Honorable Alexander Lemberg à la Présidence du Parlement.

L'Opposition, la mine déconfite, l'air amer par la défaite regardait les conservateurs se pavaner. Le retrait de Julius Muller avait terminé de laminer le moral de l'Opposition. Il revenait au député backbencherz Louis de Klausbourg, jusqu'à présent très effacé oncle du Grand-Duc, de reprendre le flambeau de chef de l'Opposition Loyale. Elu à Wilhelhof, on lui connaissait une expertise en matière internationale acquis au cours d'une expérience confirmée de militaire et de diplomate. L'homme portait le monocle et le haut de forme, pour sûr son style dénotait avec le modernisme de Muller, mais on le disait proche de ses idées et tout aussi mordant, certainement était-ce cela qui avait poussé les libéraux à le propulser à leur tête.

Messieurs les députés,

Nous proposons la candidature de L'Honorable Giovanni Panzanys

Alexander Lemberg s'était permis de serrer la main du premier ministre sous les acclamations de la majorité. Assurément les députés gouvernementaux semblaient ragaillardis par l'épreuve des urnes. Parmi eux Alexander distinguait de nouvelles têtes, cadres du parti de demain.

Les membres de l'assemblée furent invités à élire leur président. Sans surprise, Lemberg fut élu avec 379 voix contre 131 pour son adversaire zorcadien. Son premier acte d'autorité fut de lever la séance et de donner rendez-vous aux députés pour le discours du trône.