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Coup de force nationalizte.

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Julius Muller
Karl Mauzer
Zanz Külloth
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Coup de force nationalizte. Empty Coup de force nationalizte.

Message par Zanz Külloth Mer 9 Mai 2012 - 20:38

Le boulevard de la Couronne était l'objet de toutes les attentions ce matin-là. Une grosse foule s'y était amassé. Venait en tête les ligueurs, subitement revenus sur le devant de la scène. Suivait une grande masse de manœuvre, des soldats démobilisés, des artisans, des boutiquiers. Cette masse vociférante et hurlante semblait pourtant enthousiaste. Les manifestants prenaient par le bras tous les passants et leur disaient :

- Venez, venez avec nous ! Nous allons faire la Révolution et chasser les ventres pourris et les capitulards du Parlement.

La foule grossissait et arborait de nombreux drapeaux du Zollernberg. Elle fit halte devant un poste de la prévôté, qui faisait office de prison. Personne ne savait trop ce qui se passait. On vit les ligueurs parlementer avec les gardes, après quelques temps de discussion, ceux-ci fraternisèrent.
De jeunes ligueurs pénétrèrent dans le poste. Peu de temps après, ils jetèrent par les fenêtres de la paperasse, des dossiers et visiblement le commandant du poste qui s'écrasa sur le pavé. Les émeutiers jetèrent ensuite à leurs camarades restés en bas, des armes et des munitions.
Une immense clameur se fit entendre. On vit au balcon se présenter Zanz Külloth avec encore un fer au bras. Il attrapa d'une main un drapeau du Zollernberg sur le devant du bâtiment et l'agita sous les rugissements de joie de la foule.


- Mes amis, mes amis, ne m'acclamez point, acclamez notre beau drapeau. Il a fait le tour du monde avec le nom, la gloire et la liberté de la Patrie !

La foule hurla de joie ! « à Westerhalen ! à Westerhalen !! »

- Fils du Zollernberg, mes frères ! Le règne des ventres pourries n'a que trop duré, il est temps pour le peuple de reprendre en main son destin ! Au Parlement, mort au gros poulet !!!

Et des milliers de personne sans se faire prier marchèrent a pas forcé vers le Parlement la rage au cœur décidé à renverser le gouvernement.


Dernière édition par Zanz Külloth le Ven 11 Mai 2012 - 19:00, édité 1 fois
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Message par Karl Mauzer Jeu 10 Mai 2012 - 18:51

Le nouveau Ministre de l'Intérieur ayant eu vent de cette agitation, décida de suspendre toutes les séances en cours. Il appela le Grand Duc et le mis au courant de la situation présente. Il fit venir toute la prévôté que pouvait posséder la capitale. Il les disposa de façon suivante, une compagnie armée dans chaque maison se trouvant à chaque coin de la place accueillant le Parlement. Il fit ranger en rang serré devant les marches du Parlement un peloton de la Prévôté. Il envoya chercher à Mauzer induztrie une dizaine de nouvelle mitrailleuse lourde qu'il fit placer derrière chaque fenêtre du Parlement donnant sur la place et derrière le bâtiment. Il fit cacher les MG en fermant les fenêtres et en tirant les rideaux afin de les dissimuler à la vue de la populace. Ensuite il fit appeler le Feld-Maréchal Gatline et lui demanda en cas de forte crise d'envoyer des soldats pour mettre fin à cette pseudo révolution. Les compagnies de la Prévôté cachées dans les immeubles bordant la place devront sur ordre faire feu de concert ou suivant le deuxième ordre encercler les manifestants afin de les arrêter !

Enfin le Ministre se mit devant le balcon du Parlement et attendit les émeutiers pour parler à leurs chefs ! Bien entendu le Parlement sera fermé à double tour et la prévôté sera posté à chaque fenêtre mais ne se montrera que sur ordre du Ministre et ne tirera que si le Ministre en donne l'ordre !
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Message par Zanz Külloth Jeu 10 Mai 2012 - 21:57

Plusieurs milliers d'hommes arrivèrent sur la place du Parlement. En chemin, ils avaient pillé des arsenaux et des postes de prévôté. Plusieurs bandes s'étaient dispersés en ville. Plusieurs d'entre elle avaient terrorisé des quartiers ouvriers réputés rouges. La section Grand-Zollernberg était entré dans le quartier crasslandais et avaient tués ou mis en fuite les habitants. Whilelstaufen semblait en proie à l'anarchie. Des icendies criminels fleurissaient un peu partout en ville, et de nombreux agents du gouvernement avaient été massacrés par la foule en colère.
Ce furent des milliers de personne qui déboulèrent du boulevard de la Couronne et qui s'amassèrent devant le Palais Westerhalen Déjà, des groupes d'individus rentraient dans les beaux hôtels particuliers qui bordaient la place. Ils rencontraient alors la milice prévôtale et des insultes s'échangeaient.
Zanz Külloth savourait son triomphe, il ne commandait que vaguement le rassemblement. Il haïssait tellement l'ordre actuel des choses qu'il se réjouissait du désordre le plus complet. Que sa capitale bien-aimé soit le théâtre d'une guerre civile barbare et sanglante semblait le réjouir au plus haut point. L'homme rendu fanatique se voyait déjà dictateur de la République Zollernoise. Son esprit embrumé par la fièvre nationalizte ( et l'alcool !) perçut vaguement le dispositif militaire autour de lui. Au balcon du Palais, il vit Mauzer.


- Mauzer, Mauzer, dégagez vous et vos roquets. Nous sommes le peuple zollernois et nous sommes venus proclamer la République. Le gros poulet édoranais a trahi, il sera passé par les armes, dégagez si vous voulez vivre !


Dernière édition par Zanz Külloth le Ven 11 Mai 2012 - 19:01, édité 1 fois
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Message par Karl Mauzer Ven 11 Mai 2012 - 8:30

L'un des agents de la prévoté disposant d'un fusil à lunette dit au Ministre que s'il en donnait l'ordre dès maintenant ce Monsieur plutôt vulgaire passerait ad patres en un rien de temps. Le Ministre lui dit d'attendre, qu'il ne faut pas répandre le sang inutilement. Il prit l'un des microphones présent et dit

- Monzieur, qui êtes vous pour me donner des ordres ! Peuple Zollernois, envoyez moi votre ou vos meneurs, nous allons discuter entre gens éduqué et trouver une solution à vos problème. Il existe toujours une solution. Je sais que la perte de la guerre vous à mis en colère. Mais regardez le Grand Duc met sur place un nouveau gouvernement afin d'éviter les erreurs commises dans le passé. Croyez moi personne autant que moi n'aime plus le Zollernberg ! Je suis prêt à donner ma vie pour la sauvegarde de ses valeurs ! J'en appelle au calme fier peuple Zollernois ! Si vous avez des griefs venez me le dire, envoyez un émissaire ! Ce Monsieur là qui semble être votre chef !

Des renforts de la Prévoté venaient d'arriver et installa de nouvelle MG aux fenêtres des immeubles couvrant la place.
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Message par Zanz Külloth Ven 11 Mai 2012 - 18:59

L'esprit complètement embrumé par l'alcool, Zanz continuait ses péroraisons sans se rendre compte qu'il avait mené ses troupes dans un véritable guêpier.

- On ne discute point avec la canaille édoranaise, jean foutre ! Le peuple libre zollernois n'a que faire de vos menaces, nous sommes libres et nous exigeons le retrait du Grand-Cochon, qu'il ose seulement tirer sur son peuple ! Voilà d'ou vous devez tenir vos ordres, du peuple et du seul peuple, et non pas du semi-édoranis terré dans son Palais !

Zanz s'aperçut bien vite qu'en dehors de son cercle rapproché, bien peu d'émeutiers l'écoutaient. Des escarmouches aux extrémités de la place se produisaient déjà. D'autres hurlaient en choeur qu'ils voulaient la tête de Babenberg.

- Oh et puis foutre, on ne bavasse pas pendant une Révolution, massacrez moi ce tas de salopards !

Ce faisant, les ligueurs se ruèrent sur les soldats qui interdisaient l'entrée du Palais. Zanz lui-même dégaina un pistolet et ouvrit un feu fort maladroit sur Karl Mauzer.
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Message par Karl Mauzer Ven 11 Mai 2012 - 19:47

Karl se mit à l'abris et donna l'ordre à la prévôté présente devant le palais d'ouvrir le feu au dessus des émeutiers dans un premier temps et ensuite de les viser directement mais d'attendre mon ordre pour tirer
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Message par Zanz Külloth Sam 12 Mai 2012 - 21:28

Quelques femmes crièrent de peur en entendant les coups de feu. Les ligueurs ne bronchèrent pas, il étaient venus prendre de force le Parlement et répliquèrent en visant eux les soldats, dont plusieurs s'effondrèrent. Les premiers rangs assaillirent les hommes de Mauzer sur les marches même du Palais. La Grande Journée Révolutionnaire commençait.
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Message par Karl Mauzer Dim 13 Mai 2012 - 14:10

Mauzer donna un ordre et plusieurs compagnies de la prévôté qui étaient cachées dans les immeubles sortirent dans sur la place, derrière les émeutiers et commencèrent à tirer ! Le but était de faire reculer la première vague d'assaut se trouvant sur les marches du Parlement ! Ensuite il ordonna à un prévôt ayant un fusil Zniper de tirer sur le meneur, de ne pas le tuer mais juste de le blesser ! Il donna l'ordre à la première ligne de prévôt de tirer dans le tas ! Et ensuite il fit ouvrir les fenêtres et les nouvelles mitrailleuses apparurent aux yeux des émeutiers ! Mauzer cria

- Peuple zollernois, dissipé vous ! Je vous en prie ne me forcez pas à tirer sur notre propre peuple ! L'ennemi véritable est à Edoran ! Le Grand Duc agit pour vous et non contre vous !
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Message par Zanz Külloth Dim 13 Mai 2012 - 17:53

Les premiers coup de feu et l'apparition des mitrailleuses effraya une partie des émeutiers. Les badauds, les curieux et les sympathisants prirent leurs jambes à leur cou.
Pas les ligueurs.
Depuis plusieurs jours, la ligue de Whilelstein se préparait au coup de force. les gars de Zanz Külloth étaient ici pour se battre et pour prendre le pouvoir. Ces émeutiers professionnels étaient engoncés dans leur fanatisme, et rien ne les détourneraient du but qu'ils s'étaient assignés.


- Steinbeck, prends la section Grand-Zollernberg et prends le Palais à revers, Wiese, tourne le sur la droite, Becker sur la gauche. Marck, investissez les maisons de la place et balancez moi ces mitrailleuses par les fenêtres, servants compris!

Puis s'adressant aux ligueurs refoulés des marches du Parlement, Külloth hurla.

- Quoi ? vous reculez cochons ! Prenez moi ce Palais et pendons ces députés. Sus à la canaille et vive le Grand-Zollernberg !

Les ligueurs ouvrirent un feu nourri sur la prévôté positionné devant le Parlement. Une véritable bataille rangé s'engageait. De nombreux ligueurs étaient d'anciens soldats fraichement démobilisés, et ils lançaient des grenades sur les rangs grand-ducaux.
Alors que Külloth montait sur un socle de lampadaire pour faire signe de courir sus à l'ennemi, il ressentit une violente douleur dans l'épaule droite et tomba à la renverse. Un peu sonné, il porta sa main sur la zone douloureuse et la découvrit couverte de sang.


- Ah les cochons, les chiens, les putois ! Dégagez, je n'ai rien. Continuez l'assaut, portez moi à l'écart!

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Message par Julius Muller Dim 13 Mai 2012 - 18:18

Durant sa deuxième journée à Wihelstaufen, n'ayant toujours pas eu de réponse du Ministère, Julius sorti de nouveau. Il avait mis pour l'occasion sa tenue de sortie de Major des grenadiers. Si cela n'impressionnait plus les foules, cela permettait encore d'être servi rapidement dans les tavernes de la capitale. Les tenanciers étaient en général des vétérans reconvertis qui avaient toujours une bonne histoire de bidasses à raconter et en prime ils leur arrivaient très fréquemment d'offrir une tournée à la santé du Grand Duc pour l'occasion.

Sortant de l'Ecu d'Or, une taverne appréciée des Cadets de Zandhurzt ou il avait vidé plus d'une chopine, Julius marchait le pas léger. L'arrivée de l'été éclaircissait le ciel et la journée était fort belle. Mais au détour d'une rue, des badauds arrivaient, fuyant le quartier des ministères. Hélant un fuyard, Julius le questionna alors :

- Dites-moi, qu'est ce qui vous arrive ?!
- Les Ligueurs attaquent le Parlement, ils vont tout casser !
- Hum...
- Vous allez les mettre dehors n'est ce pas ?
- Eh bien je...
- Merci monsieur ! Tuez les tous ! Ou c'est eux qui nous perdront !

Le jeune passant disparut. Que de rencontres impromptues depuis son retour ! Julius se retourna, cherchant une plaque de rue... Rue de la Compagnie des Zindes. Trois pâtés de maison plus loin était installée la Caserne De Vignes ou était cantonné un régiment de Grenadiers ou Julius avait terminé son stage d'application après Zandhurzt. Il décida d'y aller pour voir s’il pouvait se rendre utile.

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Message par Karl Mauzer Dim 13 Mai 2012 - 18:38

Mauzer fit manœuvrer les compagnies de la prévôté en fonction des émeutiers ! De plus il donna l'ordre de faire feu sur les personnes se trouvant à l'arrière de la foule et sur les côtés des émeutiers ! Le tir sera nourrit et fera a n'en pas douter d'énormes dégâts !
De plus il donna l'ordre de piéger chaque porte donnant sur l’extérieur par des grenades et tout autres explosifs !


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Message par Julius Muller Dim 13 Mai 2012 - 19:57

Il fallu a Julius un peu plus d'une dizaine de minutes pour rejoindre la Caserne. Dans les cent derniers mètres, alors que Julius apercevait la caserne au loin, des détonations bien familières à ses oreilles de soldats claquèrent dans l'air déjà tendu de la capitale.

- Hum... Ils se tirent dessus maintenant... se dit alors Julius a voix haute

La Caserne était impeccablement tenue, la rue était calme. Julius s'approcha du poste de faction. A la vue de l'uniforme les deux plantons claquèrent les talons en se rehaussant puis se figèrent. Julius toisa le plus jeune des deux, s'arrêta et lui demanda :

- Soldat, qui commande ici ?
- Le Capitaine Roscher commande le 7e Grenadier en l'absence du Colonel Meyer et de son adjoint
- Les deux officiers commandants ne sont pas là ?
- Tous les officiers supérieurs sont absents aujourd'hui Herr Major
- Pourquoi ?
- Euh...
- Eh quoi ?!
- Le Colonel est en congé, le Lieutenant Colonel Zimmel est en convalescence et les Major de bataillons sont... en ville
- En ville ?
- Le régiment est en repos ici, les majors ont pris leur journée.
- Les imbéciles, menez moi à Roscher tout de suite !

"Les majors ont pris leur journée" ! Ah ! Quelle bande de cochons ! se dit alors Julius, la ville est sur le point de basculer dans l'anarchie et ils vont s'arroser la gueule et voir des catins... Quelle fin glorieuse pour ce fichu pays !

Le jeune soldat laissa son camarade en faction pour rentrer dans la caserne avec l'officier. Ils traversèrent la cour d'honneur pour arriver jusqu'au quartier des officiers ou le factionnaire laissa Julius en compagnie d'un autre planton. Ce dernier mena Julius jusqu'au bureau du capitaine Jurgen Roscher avant de filer.

Julius lit sur la porte "Service d'intendance et de gestion". Il crut à une mauvaise blague en frappant à la porte.
Un "Herein !" retenti, provenant de l'autre coté de la porte. Le major entra.

- Bonjour, Major Julius Muller, je veux voir le Capitaine Roscher, tout de suite !

Julius garda son air dégagé en regardant le gros bureaucrate avachi sur son bureau qui lui faisait face et qui se leva mollement pour se mettre au garde à vous, portant nerveusement sa main à sa tempe.

- Je... je... c'est moi Herr Major ! Je suis le capitaine Roscher
- C'est vous ! Un bureaucrate ! Vous dirigez cette caserne ?!
- Oui herr Major, le Colonel, son adjoint et les chefs de bat...
- Je sais, je sais ! Qu'est ce que c'est que ce bordel ! La ville est entrain de basculer dans le chaos et personne ne bouge ici !
- Aucun ordre n'est arrivée du Commandement et...
- Pff fermez là ! Faites sonner l'alerte, je veux deux compagnies dans la cour, armées et prête à partir dans 30 minutes.
- Excusez moi Herr major mais...
- Mais quoi ?! Le parlement est attaqué ! Et après ce sera quoi ? Le Palais ? Bougez donc votre foutu gras et faites ce que je dis ! Tempo !
- Jawohl !

Le capitaine bedonnant sortit du bureau et transmit les ordres. L'alarme retentit et les quartiers des grenadiers s'agitèrent, l'arsenal fut rapidement ouvert et les soldats y récupérèrent fusils, munitions et grenades. Le major regardait le petit manège dans la cour d'honneur. Les hommes se précipitaient sous les ordres secs criés par leurs sergents. Du chaos jaillit peu à peu l'ordre : les soldats prirent leurs positions et en 23 minutes 500 hommes étaient en rangs dans la cours formant deux gros carrés humains, un pour chacune des deux compagnies appelées. Deux jeunes capitaines, bien plus en forme que le commandant supplétif du régiment, arrivèrent auprès du Major, le saluèrent et présentaient leurs compagnies au rapport. Julius leur rendit leur salut, s'enquit de quelques informations puis se rapprocha des masses compactes qui remplissaient la cour.

- Soldats, je suis Julius Muller, je suis un grenadier comme vous, je viens de fort loin, des Zorcades ou Edoran a tellement creusé la terre avec ses bombes que même le vieil homme qui a passé toute sa ville sur ces foutues iles ne serait plus fichu de retrouver le chemin pour rentrer chez lui tant le paysage a changé. Cette guerre nous a tous changé et nous a tous fait du mal. Maintenant, alors que la paix revient, des coquins mettent la ville sans dessus dessous en accusant Louis, notre Grand Duc, notre Souverain d'infamie et de traitrise ! Nous ne pouvons pas accepter pareille félonie au sein même de notre capitale, sur les rues qui ont vu l'Histoire défiler et parfois s'arrêter. Nous allons aller au Parlement et nous allons crever cet abcès purulent ! Les ligues doivent être détruites ! Vive le Zollernberg et vive Louis !

Les soldats levèrent d’un seul homme leurs fusils et reprirent "Vive le Zollernberg et vive Louis !"

Julius se retourna vers les capitaines

- Capitaine Kageneck, informez Roscher de mettre les quatre dernières compagnies du régiment en alerte. Trouvez-moi des plans de la ville. Faites envoyer des estafettes dans toute la ville pour prendre la température. Envoyez un messager au Ministère des Affaires Extérieures avec le message suivant : "Ici Caserne De Vignes, le Major Julius Muller prend le commandement de deux compagnie du 7e Grenadiers. Prend la direction du Parlement pour rétablir situation." Vous avez vos ordres !
- A vos ordres Major ! Le jeune officier disparut aussitôt.
- Capitaine Schmitt, dès que votre collègue revient, mettez le convoi en route vers le parlement. On va remettre de l'ordre.

Julius Muller

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Message par Julius Muller Lun 14 Mai 2012 - 3:35

Les grenadiers zollernois attendaient dans la cour, cette dernière était complètement silencieuse si l'on exceptait les ordres que s'échangeaient les officiers et les sous officiers ainsi que les coups de feu et le brouhaha de la capitale. Julius passait sommairement en revue les hommes. Leurs tenues étaient impeccables, les visages déterminés. Le moral était plutôt bon. Arrivé au bout de la cour il salua un jeune lieutenant à qui il demanda alors une cigarette. L'officier subalterne tâta frénétiquement les poches de sa vareuse pour sortir son paquet de cigarettes et en donna une à l'officier supérieur, l'alluma et hésita au moment de le ranger.

- Je vous en prie lieutenant, allez-y ! Laissa alors échapper le major
- Merci monsieur !

Le lieutenant porta une cigarette à sa bouche et l'alluma nerveusement.

- Vous êtes sorti de Zandhurzt il y a longtemps ?
- L'année dernière, j'ai terminé mon application aux Zindes, c'est mon premier poste de commandement, Major.
- Et c'est votre premier engagement ici ?
- Non... Il y a eu quelques échauffourées aux Zindes il y a quelques mois, j'ai commandé la répression avec les troupes coloniales.
- Et ?
- Et... ça c'est bien passé. C'était des Zindiens... Pas des zollernois.
- Ceux que nous allons voir ne sont pas forcément plus malins que des zindiens... Mais vous avez raison Lieutenant. L'exercice sera compliqué. Ayez en tête que ce sont des ennemis de notre pays.
- Vous pensez major que... des zollernois nationalistes puissent être nos ennemis ?
- Les pires Lieutenant ! Ceux qui agitent le malheur dans nos frontières pendant que nous nous battons à l'extérieur ! Les planqués qui attaquent une ville paisible et désarmée et qui remette en cause nos libertés accordées par notre Souverain !
- Les hommes pourraient douter...
- Surement, c'est pour ça qu'il existe des officiers. Soyez fort pour eux Lieutenant.

Julius laissa échapper son mégot qu'il écrasa avec sa botte. Il salua l'officier avant de se retourner vers le Capitaine Kageneck qui revenait au pas de course.

- Mon Col... Enfin Major... Hum... J'ai un message du Ministère pour vous.
- Hum... Julius dévisagea alors le capitaine en prenant le document

Félicitons votre esprit d'initiative STOP Etes nommé Lieutenant-colonel STOP Vous confions le commandement du 7ème de Grenadiers STOP Lancez la répression STOP Vous recevrons dès demain STOP

- Oh... Eh bien le Ministère sait répondre rapidement quand on sait s'y prendre ! Julius lâcha un petit rire devant les deux officiers qui n'y comprenaient pas grand chose. Il se reprit : Hum... Roscher est au courant ?
- Nous étions au central télégraphique en même temps, il l'a vu.
- Et ?
- Il a procédé aux changements dans le journal du Régiment. C'est vous qui commandez.
- C'est un gros sac mais il sait y faire... Bon... Allons-y
- Mon Colonel ?
- Oui Capitaine ?
- Peut être souhaitez vous endosser une tenue plus appropriée ? dit alors le capitaine en désignant du menton ses épaulettes de Major
- Plus tard Kageneck, nous devons y aller !
- A vos ordres.

Les cinq cents grenadiers se mirent en formation de déplacement et quittèrent la cour de la caserne en rang par dix. Chaque lieutenants au coté de sa section, chaque sergents auprès de son groupe. Les adjudants commandaient au déplacement carte en main. Le Lieutenant-colonel Muller gardait le Capitaine Kageneck auprès de lui avec deux estafettes pour relayer les ordres. La caserne était à vingt minutes à pied du Parlement. La traversée de la ville fut tranquille. Les citoyens de Wihelstaufen voyaient passer leurs soldats avec soulagement. Dix minutes après leur départ, la troupe arriva à un carrefour tenu par les ligueurs. Ils devaient être une trentaine à tenir le carrefour, sommairement armés ils virent les soldats arriver.

Alors que Schmitt ordonnait à une première ligne de feu de prendre position en travers de la rue, les ligueurs prirent peur et fuyaient. Une huitaine restèrent à leur poste, prêts à en découdre.

- Allez venez ! Crièrent t'ils Venez tuez vos propres frères !

Muller monta jusqu'a l'avant de la colonne. Schmitt vint à sa rencontre.

- Mon Colonel, ils ne sont même pas dix...
- Ils nous ralentissent...
- J'envoie cinquante hommes, ils seront morts dans cinq minutes.
- Ne soyez pas idiots Schmitt, cette ville n'a pas besoin de morts supplémentaire, il y a une école a cent mètres, on ne va pas faire tout ça ici.

Effectivement, on pouvait apercevoir le petit beffroi d'une école primaire à quelques dizaines de mètres derrière le carrefour, une balle perdue pourrait très bien aller filer par là bas avec les conséquences dramatiques que cela implique.
Le colonel enleva le fusil qu'il portait en bandoulière, enleva sa casquette - il portait toujours sa simple tenue de ville de major - et s'approcha de la barricade. De cinquante mètres, on passa à trente, puis quinze, puis dix...

- On va tirer ! N'approchez plus ! Laissèrent échapper un des ligueurs
- Non, je ne crois pas... dit alors Muller

Une tête sortit de la barricade. Un jeune homme, du nord sans doute, ses boucles blondes renvoyait quelques éclats du soleil, ses yeux bleus renvoyaient la peur et le doute.

- Vous... vous ne nous aurez pas ! dit alors le garçon.
- Tu crois ? Qu'est ce que tu vois là ?
- Un salaud d'officier sans arme !
- Et un demi-millier d'autres salauds bien décidé à te mettre en pièce toi et tes amis si tu fais une connerie. Arrêtes.
- Non ! Et... et puis même si on vous laissait, il se passerait quoi ensuite ?!

Un autre jeune émergea de la barricade, curieux.

- On vous prendra vos armes et vous serez renvoyés chez vous, d'ou vous n'auriez jamais du venir.
- On n’est pas des traitres ! Lâcha alors le second garçon.
- Vous empêchez des soldats de Son Altesse d'aller faire leur devoir. Vous êtes déjà des traitres. Mais rien n'est encore perdu. Déposez vos armes et partez. Maintenant.
- Sinon ?
- Vous mourrez.

Le deuxième garçon à avoir émergé de la barricade épaula son fusil.

- Et vous aussi !

Une détonation se fit entendre derrière Muller et une balle frappa alors le jeune garçon dans le cou. Il fut projeté en arrière, lâchant son fusil.

- Schmitt ! J'ai dit qu'on ne faisait rien ! hurla Muller.
- Karl ! Mes Dieux, Karl ! Le blond tombait à terre pour attraper son camarade foudroyé.

Muller fit le tour de la barricade, les huit pauvres diables resté en travers de la route regardait, hagards, leur camarade se vider de son sang sur la chaussée. Aucun n'osait lever leurs armes vers l'officier qui venait à leur rencontre. En quelques dizaines de seconde, le jeune Karl rendait l'âme. Les autres regardaient alors Muller d'un œil triste.

- Allez les enfants, posez moi tout ça.

Les autres déposèrent leurs fusils en tas et attendait le suite, résignés. Schmitt arriva sur la barricade avec dix hommes qui se jetèrent sur les jeunes ligueurs.

- Laissez les, lâcha Muller, laissez les partir. On a mieux à faire. Schmitt ! Je ne veux plus voir ça c'est clair ?
- C'est le caporal Fallen qui avait pensé que...
- Le caporal agit, je pense ! Apprenez à tenir vos hommes Schmitt !
- Oui mon Colonel.
- Faites le point, débarrassez le carrefour et faites passer les hommes. Maintenant !

Les jeunes garçons partirent en courant dans le sens opposé du Parlement. Kageneck vint à la hauteur de Muller.

- Mon Colonel... si les Ligueurs les retrouvent, ils risquent de se faire abattre...
- Ce sera pas mon crime, mais celui des ligueurs, puissent les Dieux veiller sur ces gosses. Bon Kageneck on en est ou ?
- Le Parlement est à coté. On arrive.
- Alors allons-y.

La colonne reprit sa route vers le Parlement, les cris devenait plus distincts... Les mitrailleuses laissaient entendre leurs bruits caractéristiques. Dans quelques minutes, l'Armée sera là.

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Message par Zanz Külloth Lun 14 Mai 2012 - 15:04

Profitant de la frilosité gouvernementale, les ligueurs faisaient main basse sur la capitale et ce dans une joyeuse anarchie. Chaque section était théoriquement sous les ordres de Külloth, mais dans les faits chacun faisait un peu ce qu'il faisait.
On pilla plusieurs arsenaux ainsi que plusieurs postes des prévôtés. On dérogea quelque peu à la tradition, on ne fit pas que balancer gardes et agents de l'administration par les fenêtres, on les décapita et ignominie suprême, on planta leurs têtes au bout d'une pique.
Au soir du premier jour, les ligueurs faisaient régner la terreur sur Whilelstaufen. Le centre ville, avec le Parlement, le Palais-Cobourg ainsi que les grandes casernes de la capitale étaient encore sous le contrôle de l'autorité légitime. Mais cela-allait encore durer ?
Dans le reste de la ville, c'était la loi du plus fort, la loi des ligueurs. Des barricades étaient étaient érigés un peu partout, les communications avec l'extérieur étaient coupés.
Devant le Parlement, une bataille confuse s'engageait alors que les députés se terraient de peur. Les ligueurs, soldats improvisés ne tenaient pas la comparaison avec une milice régulière, mais ils avaient le nombre avec eux.
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Message par Julius Muller Lun 14 Mai 2012 - 21:42

Le convoi arrivait aux abords du Parlement ou la confusion la plus totale régnait. Le lieutenant-colonel Muller qui accompagnait la troupe a pied jusqu'a la barricade puis à cheval - il s'était avisé de deux chevaux d'un chariot des Postes, il prit le premier et laissa le deuxième à une estafette.

D'un rapide coup d'œil il embrassa l'avenue Nelzon qui menait à la Grand Place du Parlement et désigna du doigt le Grand Hôtel Lutezia

- Kageneck ! Je réquisitionne ce bâtiment, ce sera notre poste de commandement. Sécurisez le secteur avec deux sections et videz le rez de chaussée ainsi que les étages.

L'officier relaya l'ordre et aussitôt quelques dizaines d'hommes s'engouffrèrent dans le bâtiment. Julius s'en approcha doucement, descendit de cheval qu'il attacha à un lampadaire - chose totalement illégale à Wihelstaufen et qui valait au contrevenant une amende de plusieurs dizaines de livres - avant de rentrer dans le bâtiment suivi par quelques soldats.

Le directeur de l'hôtel arriva à sa rencontre suivi d'un maitre d'hôtel et d'une gouvernante.

- Hum s'il vous plait Major ! Major !
- Hein ?
- Oui vous !

Il portait toujours son uniforme de Major, il ne se formalisa pas de la méprise.

- Bonjour...
- Qu'est ce que tout ça ? Les barbares se battent dehors et vous venez ici ! Sachez qu'au Lutezia nous mettons un point d'honneur à choisir qui prend chambre ! Aucun de ces manants ne s'est caché ici, soyez en certain ! Ce contrôle est tout à fait inapproprié !
- Je ne contrôle rien...
- Oh.. Mais alors ?
- Je réquisitionne votre hôtel. Le hall servira de zone de tri pour les blessés, trouvez moi une arrière salle ou m'installer et ouvrez vos caves pour installer un dispensaire. Je compte sur votre esprit patriote pour mettre à la disposition de mes hommes tout ce qui sera bon pour eux pour les aider à combattre notre... nos ennemis communs.
- Major vous commettez une énorme erreur ! Des générations de ministres et de pairs du Grand Duché descendent dans cet hôtel depuis des années ! Vous laisser le dévaster de la sorte est inacceptable !

Le directeur faisait de grands gestes, jurant les grands dieux qu’il écraserait tout les soldats qui entreraient dans l'hôtel en salissant les précieux tapis perzans du Grand Hall, toucherait au bar et embêterait les grandes dames terrifiées réfugiées dans les étages. Julius n'écoutait plus... Il se tourna vers un lieutenant qui suivait - amusé la conversation, cherchant l'attention de l'officier supérieur du regard.

- Moui Lieutenant ?
- Mon Colonel, les sections de sécurités sont en place, que devons nous faire du reste de la troupe ?
- La compagnie 2 fait le tour de l'hôtel par la gauche, elle arrivera sur la place par l'est, la compagnie 1 fonce directement sur la place par l'ouest. Prenez position sur les cotés, gardez les hommes à l’ abri et prenez toutes les informations possibles. Et... veuillez emmener monsieur le Directeur a un endroit ou je ne risquerais plus de l'entendre jusqu'a la fin de cette foutue affaire.
- A vos ordres mon Colonel.

Le lieutenant regardait le directeur s'étouffer entre deux syllabes en retenant ce qui devait être un flot d'insultes. Il appela deux soldats qui approchèrent le vieux directeur de l'hôtel qui capitulait immédiatement. Puis, se reprenant il dit d'un air faussement maitrisé :

- Hmf... Je proteste énergiquement. Je me retire dans mon bureau pour écrire immédiatement au commandement de l'armée, vous ne vous en sortirez pas comme ça messieurs !

Sur cela, encadré de deux grenadiers le directeur tourna les talons et quitta le hall, sous bonne garde.

Julius montait le grand escalier de l'hôtel puis deux étages à pied, il choisit une suite a l'arrière du bâtiment et assez vaste pour accueillir un PC opérationnel. Il donna rapidement au sergent qui le suivait des consignes pour aménager le lieu, installer une table avec carte, ils firent installer un bureau de dactylo en liaison avec le central télégraphique de l'hôtel - avantage d'installer son PC dans un hôtel a cinq zétoiles. Une douzaine de soldats s'affairèrent pendant un quart d'heure et la salle fut prête et opérationnelle. Une section entière fut désignée pour servir de messagers et d'estafettes entre les différentes unités. Le médecin de la compagnie 1, trois infirmiers et huit auxiliaires de santé furent réparti entre la cave de l'hôtel et la zone de tri des blessés.

Le Lutezia, hôtel de luxe, fut transformé en une zone de guerre en moins de trente minutes.

Pendant ce temps, dehors, les hommes s'activaient. La compagnie 2 était déjà en marche pour contourner l'hôtel pour atteindre les accès est de la place. Ils furent abordés par des agents de la prévôté dépassés qui regardaient, hagards, l'armée passer. Un sergent s'avisa de leur présence et regroupa les policiers pour leur confier la mission d'écarter les civils de la zone, au moyen de tout les moyens possible et ce pour leur propre sécurité. Malgré la présence d'un commissaire - nominalement de grade supérieur a celui du sergent qui regroupa les agents - tous les gardiens de la paix coopérèrent, heureux de recevoir de nouveaux ordres.

Les deux compagnies furent à pied d'œuvre au moment ou le PC de Muller achevait d'être installé. Les premiers rapports arrivèrent au PC :

"Confusion totale sur la place, des mitrailleuses tirent depuis des maisons sur la place. Les armes ne sont pas maitrisées et le feu balaye invariablement toute la place tuant civils, policiers et ligueurs. Ces derniers s'approchent plus ou moins bien des nids de mitrailleuses et les détruisent... Mais parfois s'en emparent. La compagnie 2 déplore déjà un mort et deux blessés."

"Compagnie 1 sous le feu d'armes automatiques non-identifiées ! Quel comportement adopter ? Demandons ordres immédiats !"

Julius lisait rapidement les dépêches. Puis ordonna :

- Envoyez un messager à la caserne, je veux une compagnie de plus ici et une autre qui surveille la route jusqu’à la caserne. Les deux compagnies restantes restent en réserve et sécurisent le quartier autour de la caserne. Un autre message doit impérativement arriver au Parlement pour s'enquérir de la situation à l'intérieur du bâtiment. Ordonnez aux compagnies de distinguer l'appartenance des nids de mitrailleuses.

Personne n'eut à ce moment là, la présence d'esprit de demander des informations aux agents de la prévôté.

Avenue Nelzon :

L'ordre de détecter l'allégeance de ces nids de mitrailleuses fut reçu. Le capitaine Schmitt demande à huit grenadiers de s'équiper du strict nécessaire et d'approcher les nids... L'approche fut discrète alors que les mitrailleurs tiraient sur la foule. Au moment ou un ligueur reconnu les soldats grand ducaux, le feu se concentra sur les grenadiers situés entre les mitrailleurs et les ligueurs. La mitrailleuse arrosa tout le monde. Schmitt, depuis son angle de vue ne put voir que ses soldats mourir - apparemment sous le feu des mitrailleurs inconnus. Un rapport fut aussitôt envoyé au Lutezia.

Rue de Wihelstadt :

Trois grenadiers de la compagnie 1 parvinrent jusqu'a un nid de mitrailleurs et y trouvèrent... Des ligueurs qui s'en étaient emparés. Pris par surprise, tous les mutins furent tués. Le nid neutralisé et un signal envoyé à la compagnie 1 qui put prendre une position plus confortable a l'entrée de la place. Kageneck, qui avait rejoint sa compagnie après avoir quitté tardivement Muller reçut le rapport de ses éclaireurs et envoya de suite un rapport au Lutezia.

PC du Lutezia :

Les deux rapports arrivèrent coup sur coup. Le lieutenant-colonel Muller fut consterné d'apprendre que d'impressionnantes machines de guerre fut entre les mains de révolutionnaires. Il ordonna immédiatement de détruire tous les nids de mitrailleuses en les considérant comme ennemis. Les compagnies devaient entrer sur la place et se positionner devant le parlement pour le protéger à une heure déterminée pour permettre aux deux compagnies d'avancer en même temps.

12 minutes plus tard, les grenadiers les plus avisés de la compagnie 2 lancèrent des grenades sur le poste de mitrailleuses qui avait apparemment éliminés huit des leurs. La maison littéralement. La compagnie 1 entrait sur la place et engageait les Ligueurs qui refluaient en désordre mais non sans vendre chèrement chaque mètre abandonné. Les grenadiers tombaient mais se mettaient un point d'honneur pour les blessés à lancer au moins une grenade avant de toucher les pavés, les explosifs tombaient de toute part sur les ligueurs et explosaient dans de terribles déflagrations qui défiguraient la place... Et donnait des abris aux assaillants assaillis.

Le drapeau du 7e grenadiers fut levé par chacune des compagnies pour montrer clairement l'allégeance des soldats qui entraient dans la place.

C'est alors qu'un lieutenant de la prévôté arriva précipitamment au Lutezia, entra dans l'hôtel et demanda immédiatement à parler au commandant des troupes zollernoise en charge de l'opération, il criait a qui voulait l'entendre que les soldats commettaient une terrible erreur qui devait cesser immédiatement.


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Message par Zanz Külloth Mer 16 Mai 2012 - 0:09

- Mes Dieux, cochonneries que cela !

La balle extraite de l'épaule du leader des ligues tomba à terre. Abrité dans une brasserie qui bordait la place, Zanz Külloth tentait de faire le point. Non sans angoisse, il sentait l'affaire lui échapper. On lui rapportait que l'armée avait commencé à nettoyer les grandes avenues zollernoises écrasant les malheureuses barricades dressés. Devant le Parlement, la bataille s'éternisait. Quoique dominé par le nombre la prévôté se battait avec persévérance, et avec l'aide des mitrailleuses que l'on n'arrivait point à déloger, elle infligeait de lourdes pertes aux assaillants.
Hors de la capitale, les gouverneurs de province avaient refusé de reconnaitre l'autorité républicaine et tenaient les décrets de Külloth comme nul. Cependant en Zorcades, ils semblaient que l'administration du fait du sabotage des communications avec Whilestaufen et par extension du silence radio du gouvernement s'apprêtait à se rallier à la seule autorité qui émettait depuis la capitale, c'est à dire celle des ligueurs.

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Message par Feu Comte de Ztrazhbury Ven 18 Mai 2012 - 2:26

La panique s'était emparée des députés. Ztrazhbury, l'officier devenu leur président s'était trouvé bien ennuyé, l'on ne manoeuvrait pas des députés comme un régiment. Ces derniers, sous la pressions de leur collègue nationalistes voulait plier devant la rue, renvoyer le gouvernement et déchoir le Grand-duc, et enfin, instaurer le seul régime qui soit capable de maintenir la paix civile : une régence autoritaire que la plupart voulait nationale. Felgenheim, Schlesien, Silverstein, en triumvirat d'un conseil de régence, le Prince Zabrücksi en paravant au titre de régent et curateur d'un trône occupé par un bambin. Quel beau tableau que celui là. Il en fascinait plus d'un.

L'arrivée des grenadiers avaient changée la donne, l'issue semblait rester incertaine. Les explosions des grenades et les incendies qu'elles provoquaient obscurcissait l'horizon d'une épaisse fumée noirâtre. Fumée également, celle des feux allumés ça et là par les manifestants et où grillaient les entrecôtes de tel ou tel soldat égaré de sa patrouille, les bras de tel traite à la Nation. Ironie du sort, ceux accusé d'affamer le peuple finissaient mangés après avoir été rôtis et tués avec des raffinements de barbarie que seule la foule inhumaine savait produire. Les députés étaient en séance. L'on continuait à débattre.



"Messieurs les députés, chers collègues,

Je mets au vote la motion de censure déposée par M. le député Schlesien contre le gouvernement de Son Altesse Royale."
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Message par Erwin Schlesien Ven 18 Mai 2012 - 11:10

Face à ce vote, les conservateurs se rangeaient en trois bataillons. Il y avait tout d'abord les conservateurs au sens classique. Malmené par la poussée nationalizte, ils se contentaient du gouvernement d'union formé par le Grand-Duc. Venait ensuite les nationaliztes légitimistes. Au pouvoir lors de la guerre, ils étaient farouchement hostile à Babenberg, ils haïssaient Pepperstadt mais ne voulait point remettre en question le pouvoir du Grand-Duc quoi qu'il se méfiait de lui. En dernier lieu, venaient ceux qui par fascination ou par peur des ligueurs entendaient seconder leurs vues.

Les deux dernières factions votèrent en faveur de la motion de censure du gouvernement. 242 députés conservateurs sur 321 s'y rangèrent. Une majorité était atteinte. Schlesien ne cachait pas sa joie.
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Message par Feu Comte de Ztrazhbury Ven 18 Mai 2012 - 22:48

Franz, Friedrich, Johann, Anzelm von Schwartzwolf, deuxième Comte de Ztrazhbury, âgé de cinquante ans, fils et gendre de Premier Ministre, neveu et filleul de Patriarche, ancien Premier Ministre lui même, était l'archétype du gentilhomme conservateur et parlementariste. Il avait jouit de sa notoriété d'ancien ministre, de sa stature d'homme d'état et d'homme du consensus, pour se faire élire au perchoir de l'honorable assemblée. Le Prince Zabrücksi avait reçu favorablement l'élection de son beau-frère, le comte était le frère de la Princesse Victoire, les réflexes de clan étaient encore parti intégrante de la vie politique zollernoise. Jamais cependant Ztrazhbury n'avait cédé aux sirènes du Nationalisme, il était légaliste et loyaliste.

Benjamin des députés zollernois à l'époque de sa première élection, alors jeune lieutenant de hussard aspirant à une carrière militaire, il avait été impliqué en politique malgré lui et avait fait une carrière honorable, reportant l'Adlersberg à l'issue des seizièmes élections générales. Rien pas même son renvoie, n'avait entamé sa fidélité à la Couronne dont il était par ailleurs critique de l'intervention sur le plan politique. Déchoir le Grand-duc quelle idée folle ! Une motion contre le gouvernement en revanche... c'était constitutionnelle toutefois dans une telle période de crise cela se discutait.

Ses années de pratiques au perchoir à scruter les débats et la vie des députés, lui donnait une grande science de l'humain, et lui avait permis d'exercer un tout nouveau talent : lire sur les lèvres. C'était indiscret certes, mais l'âge excusait les mauvaises manières. Ztrazhbury se prenait donc à ce jeu. Son regard se tourna vers les libéraux du Carzinal Smith qui n'était lui même pas présent. Ainsi il pu déchiffrer la teneure de la conversation :


- Regardez le gros Fussgänger qui fricotent avec les nationalistes. On aurait promis au prélat une charge épiscopale qui a vite fait de retourner sa soutane. Et là, c'est pathétique... regardez cette grosse andouille de Schlesien. Il croit la bataille gagnée alors que nous n'avons pas encore voté.
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Message par Feu Carzinal Smith Ven 18 Mai 2012 - 23:52

Le Carzinal Smith revint en salle des débats préoccupé qu'il était par les évènements qui se déroulaient à Wilhelstadt. Là bas aussi la ville s'embrasait, les barricades s'embrasaient, le petit peuple empreint de nationalisme se soulevait. Etrange mouvement populaire que celui là, l'on y tuait les diasporas, l'on avait brûlé un poséidoniste en place public, avant de s'en prendre au Palais archiépiscopale, celui du "carzinal rouge". Le mouvement imprégné de fanatisme religieux n'avait rien contre les pasteurs de la vraie religion mais développait un fort ressentiment à l'égard tous ceux qui représentait la suprématie indue du Patriarche. L'on avait tout saccagé dans la demeure de l'homme d'église, brûlé sa bibliothèque et ses oeuvres d'art en autodafé, exception faite des zamayana, l'on s'était donné à coeur joie de casser quelques meuble. On ne dérogeait pas non plus au tradition. On avait à cet effet défenestrer une none qui se trouvait là et dont on avait fait courir le bruit - indument - qu'elle était "la maîtresse du prélat corrompu", avant de mettre l'incendie à "ce palais d'hérétique". Rien n'avait empêcher la bande de vandales et d'assassins de venir prier sur les bancs de la cathédrale et d'organiser une procession en l'honneur d'Itzimtlacoalt, le Dieu destructeur, dans les rues de la ville, bastonnant au passage quelques hébraïtes. Tout cela suscitait les inquiétudes du pasteurs, comment le troupeau dont il avait la garde pouvait à ce point s'égarer.

Il revint à la salle des débats :



"Messieurs les députés,
Chers collègues,

Alors que dehors la canaille nous assaille, des nouvelles les plus affreuses nous parviennent de province, la nouvelle de l'emprisonnement de la Grande-duchesse et du Kronprinz, celle du meurtres et du pillage à Wilhelstadt. Le Zollernberg s'embrase, nous ne pouvons ajouter de la division à la gravité de la situation. Le mouvement que nous devons mener est celui de l'unité nationale autour du souverain. Rien ne doit guider notre vote que le service de la Couronne."


Le Carzinal ne fut entendu que de ses partisans. Dans la majorité conservatrice il était désormais détesté, Meier s'autorisa un geste du doigt que la morale réprouvait. Le Président annonça le résultat des votes : 320 contre 81... Une abstention, sa voix. Le gouvernement Babenberg venait d'être renversé ; en pleine crise.



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Message par Zanz Külloth Dim 20 Mai 2012 - 15:14

Devant le Parlement, la situation s'enlisait. Militairement d'abord. La résistance de la prévôté décourageait les ligueurs. Certes, ils étaient des révolutionnaires purs et durs, mais ils étaient aussi des pères de famille. Ils devaient la nourrir, et pour cela, ils ne pouvaient manquer le travail plusieurs jours d’afillée. On comptait des désertions, les hommes étaient las.
La situation était assez médiocre après un début tonitruant. Le Palais ne se rendait point, avait-on flairé le gigantesque coup de bluff ? Des officiers grand-ducaux, sympathisants nationaliztes, avait informé Zanz que l'armée s'employait à rétablir les voies de communications de la capitale vers l'extérieur.
En province, les résultats étaient assez mauvais, cela était du à l'improvisation du coup de force nationalizte. La majorité des provinces restait fidèle au Grand-Duc, en dépit de ses nouvelles, quoique le Whilelstein, malgré son gouverneur loyaliste étaient sous la coupe des ligueurs. Les Zorcades semblaient être repassés sous l'autorité grand-ducale du fait de l'action de la Grande-Duchesse. Assurément, elle valait bien plus que son mari.
La situation n'était pas perdue pour autant. Whilelstaufen était encore tenu par les ligueurs, et en Zollernberg, il suffisait de tenir la capitale pour que le reste du pays suive. Les gouverneurs de province se rallieraient bientôt à lui. Ils avaient un idée pour œuvre en ce sens. Un nouveau coup de bluff, à l'échelle internationale cette fois ?
Au regard de ses considérations, le Parlement apparut à Zanz comme un objectif secondaire. Il importait de tenir la capitale et de durer.
C'est à ce moment de ces réflexions que Zanz vit apparaître en bout de place, des troupes militaires en nombre, mené par un certain Muller.


- Hardi camarades, voilà la canaille ! J'offrirais la tête du carzinal rouage au plus fier d'entre vous !
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Message par Feu Comte de Ztrazhbury Ven 25 Mai 2012 - 0:40

Alors que le père présidait aux débats à l'intérieur, le fils, âgé d'à peine vingt et un ans, tout jeune sous-lieutenant qui faisait son application au 7ème de grenadier, était de la bataille qui faisait rage au dehors ; il commandait en second la section qu'on avait bien lui confié. Il comptait bien s'illustrer pendant ce coup de force.

Le vicomte Karl Jules Friedrich Philipp von Schwartzwolf de Ztrazhbury n'était pourtant pas de ceux que l'on congratule. Son parcours était d'un classique chez les aristocrates, Zandhurst pour y apprendre les armes, la danse et les mondanités, une note moyenne, des relations, un grade de sous-lieutenant comme adjoint à un chef de section, l'honneur d'un nom et l'envie de briller, de voir naître la fierté dans les yeux d'un père que l'on admire. C'était là les armes du sous-lieutenant Ztrazbury.

Le jeune homme était grand - un grenadier - gros -davantage que la moyenne -, il se disait corpulent. Comme les jeunes gens de son âge, il aimait trop les filles aux commerces agréables pour ne pas vouloir briller par la force physique et la taille impeccable d'un uniforme constellé de médailles. Un rien émoustille. Une haute considération de son rang et de son devoir d'homme fait aimer le fracas des armes, même sans y être prédisposé par la nature.

Le combat faisait rage, les grenades explosaient, l'on se retranchait derrière les cadavres et avec ses hommes, le jeune sous-lieutenant essayait d'atteindre la Brasserie, le QG de Kulloth, calmer la meute qui voyait son champs d'action se restreindre sous l'assaut des soldats. L'on avait dégagé les côtés à la grenades, les mitrailleuses de la prévôté balayaient les fuyards, le sang rougissait la place. L'odeur de la bière se faisait sentir. Kulloth était à une dizaine de mètres.

le sous-lieutenant Ztrazhbury observait la bête avec ses jumelles. L'homme avait une tête hideuse, transpirante de haine et de folie. Il s'achiffait une bouteille de vozka à la main, un pistolet de l'autre, exécutant sommairement "les traites à la nation" qu'on lui présentait.

L'on avançait péniblement, les cadavres qui s'amoncelaient protégeait des balles d'insurgés. L'on se battait bien, l'objectif n'était plus qu'à cinq mètre. L'on avait contourné la brasserie afin de culbuter l'arrière de l'ennemi.
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Message par Zanz Külloth Ven 1 Juin 2012 - 21:51

Bien plus tard, dans les geôles de Whilelstaufen.

Journal du commandant supérieur de la Regretté République Zollernoise - septième jour de détention.


Cela fait une semaine que je suis détenu après ma capture par les forces réactionnaires et anti-patriotes. Que de tristesse, que de malheur. Ma cellule est aujourd’hui un enfer. Non pas à cause de sa petitesse, ni des quolibets de ces stupides soldats manipulés.
Dans ma solitude et la noirceur de ma prison, je revois les échecs de notre tentative. La Réaction a triomphé, et c’est un grand malheur pour le Zollernberg. Les camarades de province n’ont pas pu prendre le pouvoir. A cela une raison notre réseau n’était pas assez centralisé, ni même structuré. Partout ou je n’étais pas, on a fait des sottises. Les camarades du Zabrück ont entamés une jouissante mais précipité chasse aux krasslandais alors qu’il fallait marcher sur Zollenheim, avec le jeune sot ou non. Les camarades de Zozolulu ont été bien trop tendres. Comment leur en vouloir? Ils ont pour beaucoup perdu leur famille sous les obus d’Edoran. Ils voulaient préserver leur vie, la seule chose qu’ils leur restaient. Ailleurs, nous n’étions pas assez implantés.Zotterdam est ainsi, les bourgeois n’aiment point les révolutions, c’est mauvais pour le commerce.

Moi-même, j’ai fais des erreurs en surestiment les forces réactionnaires. Je n’avais pas compté sur la résistance de la prévôté. Le Comte de Ztrazhbury, Gatline et Mauzer se sont montrés grands soldats, ils m’ont ôté l’effet de surprise et on laissé pourrir l’affaire en me privant de la prise du Parlement qui auraient fait s’écrouler le gros fruit mur qu’était le Grand-Duché.

Je ne suis pas inquiet pour ma vie. Je serais pendu sans doute mais ca m'est égal. L’ordre est pleinement rétabli en Zollernberg. Le Grand-Duc est sur son trône, et les ouvriers effacent les stigmates de la bataille de Whilelstaufen. Mais qu’importe, la graine est planté, les fruits seront magnifiques. Les élections s’annoncent, je ne vois rien d’autre qu’un succès du PNZ. Nous sommes l’avenir, le PCZ se ralliera à nous, le PLZ tombera en désuétude, il n’est plus de ce siècle. Contre nos conclusions nationaliztes; ils ne trouvent que des geôliers. Qu’importe, bientôt, mes juges envieront à ma place. Fatigués de leur règne impie et injuste, le peuple leur tombera dessus, les massacrera et promènera leurs corps par les rues des villes. Instruits par nos échecs, nos enfants nous surpasserons. Ils feront mieux que leurs aïeux et feront la Grande-Œuvre.

Devant ma sentence qui approche, je n’ai point peur, seulecompte l’avenir et la victoire du peuple libéré du Zollernberg. Ma mort ne tuera pas le nationalizme, ils me pendront, et, devenu martyr, je deviendrais immortel. Je comprends pourquoi désormais la mort n’a pas voulu me prendre alors que je la cherchais en combattant, épée à la main, les soldats grand-ducaux qui nous submergeaient. Je servirais mieux ma cause en me défendant lors d’un jugement inique. Le peuple écœuré, verra mon sang, le meilleur du Zollernberg, couler. Leur colère sera si grande, qu’elle créera l’envie de Revanche et brisera sa fidélité séculaire envers les Klausburg.
Je n’étais pas une Fin, mais une étape. Loué sois la Providence de m’avoir accordé l’honneur de servir ma Patrie de la plus utile et glorieuse des manières.

Z.K, patriote zollernois.
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Message par Karl Mauzer Sam 2 Juin 2012 - 18:15

Mauzer fit avancer la prévôté, arrêter les partisans et alla remercier autours de lui l'aide reçu lors de ces émeutes !
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Message par Julius Muller Sam 2 Juin 2012 - 19:24

Journal du 7e régiment de Grenadiers

[...]

13h10 Le colonel Muller apprit rapidement que les mitrailleurs n'était autres que des policiers. Il donna alors ordre aux grenadiers de ne plus les attaquer pour rallier ces postes mitrailleuses pour les faire taire. L'objectif était de limiter les pertes civiles qui était déjà énormes.

13h35 La compagnie 1 fit glorieusement son devoir en attaquant frontalement les Ligueurs sur la place. Alors même que ces derniers était en supériorité numérique, le savoir-faire de l'armée grand-ducale était restauré. Le capitaine Kageneck qui commandait l'assaut pu aligner au centre de la place trois rangs de tirs dans la confusion la plus totale. Lorsque les grenadiers tirèrent ce fut la débandade.

14h L'étreinte relachée sur le parlement permit alors au colonel Muller de rallier ce dernier et d'aller à la rencontre du Ministre Mauzer. Ce dernier ayant été démis par le renversement du Gouvernement n'assurait plus réellement la direction des opérations. Le colonel Muller réussit toutefois a obtenir le commandement nominal de la prévoté sur la Place. Ce qui permit d'éviter les incidents entre les deux forces loyalistes présentes.

14h20 La compagnie 3, arrivée sur place put engager immédiatement le combat en prenant les Ligueurs à revers. La configuration du terrain : des rues larges encombrées de charrette et de carioles offrait de bons abris aux Ligueurs ce qui limitait l'avancée des troupes. C'est d'ailleurs par elle qu'arriva la victoire. Les informateurs de la Prévôté transmirent au colonel Muller l'endroit ou se cachait le félon Külloth. C'est à la 2e section de la compagnie 3 que l'honneur de capturer le félon incomba.

14h25 La compagnie 1, divisée en section donna l'assaut sur la place et la reprit en quelques dizaines de minutes.

15h La compagnie 2 fut chargée d'évacuer le Parlement en direction du Palais afin de mettre les députés en sécurité.

A 16h34, le sous lieutenant von Schwartwolf arrive au QG du Lutezia escortant une dizaine de meneurs des Ligues dont le traitre Külloth.

17h Le colonel Muller nomme le sous-lieutenant von Schwartwolf au rang de Lieutenant et cite le jeune homme à l'ordre du Régiment.

17h30 Après interrogatoire, le traitre Külloth est transféré au siège de la Prévôté.

18h La Place et les environs du Parlement sont sécurisés. Les premiers contacts sont établis avec des régiments zindiens entrant alors dans la capitale et nettoyant cette dernière. Le colonel Muller envoie un message au Feld-Maréchal Gatline indiquant qu'il met le régiment au service du Haut Commandement des Armées.


Le régiment ne sera relevé que le lendemain en assurant des missions de police dans le quartier du Parlement.

Julius Muller

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Date d'inscription : 13/05/2012

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