Une nuit mouvementée.

La mer était parsemé d'épaves et semblait recouverte d'un feu dévorant. Des hommes, le ventre ouvert tendaient des doigts ensanglantés et appelaient leur mère. La remarquant, ils s’adressèrent à elle.

- Madame … Madame … la comtesse … Madame.. à moi..

Son père, juste à coté d'elle, commenta :

- Ce que je regrette Zollenheim, que fais-tu ici Marialyn ? Ce n'est pas un endroit pour toi, ma chérie.

Il tourna son regard vers elle, et un flot de sang lui sortit par la bouche. L'homme s'écroula à ses pieds. Terrifié, elle s'agenouilla pour lui porter assistance, et voilà désormais désormais qu'il portait le visage du Prince. Il eut le sourire qu'il employait quand il se moquait d'elle. D'une voix claire, il dit :

- Tu en as trop fait, rentre à Manheim. Et ne me regarde pas comme ça, je vais bien.

C'est à cet instant qu'elle remarqua que son ventre était ouvert. Il ne respirait pas non plus. En relevant les yeux vers son visage, elle vit deux yeux morts la regarder.

Marialyn hurla de terreur. En ouvrant les yeux, elle vit une demi-douzaine de servantes qui entouraient son lit.

- Madame, madame, tranquillisez-vous. Ce n'était qu'un rêve.

Elle était en nage, et à voir les visages de ses femmes de chambre, elle s'était débattue et avait hurlé seul un bon moment.
Tentant de se calmer, la Grande-Duchesse bredouilla.

- J'ai rêvé de la guerre et de ses malheurs. Je dois voir le Prince.
- Tout va pour le mieux, Madame, la guerre est lointaine.
- Où est le Prince ?
- Le Prince Zabrücksi a quitté cette nuit la capitale, il a rallié la flotte de Zorkney-Harbour. Il y aurait des mouvements édoranais en Mer Océane.

Le cerveau encore imprimé de sa terreur nocturne, Marialyn eut un terrible pressentiment.

- Mes Dieux, mes dieux, mes dieux … ! Je dois voir Monseigneur von Stolz et priez pour lui, vite !