Rendez-vous au Palais de l'Adlersberg

Arrivé à l'entrée du Palais de l'Adlersberg, Joseph Zaporogue se traina, tout en pensant tout au long du chemin qu'il allait avoir sûrement un bon poste dans l'industrie militaire du Zollernberg. Son côté "fier guerrier Cosaque" lui monté au cerveau peut-être.

- "Bonjour dit un garde. Que voulez-vous ?
- J'ai rendez-vous avec le Duc Babenberg-Ambyctète. Je suis Joseph Zaporogue, chimiste et fabricant d'arme.
- Bien, je vais prévenir le Duc."

- "Quel feignant ce Duc" ce dit Zaporogue.

Joseph était assit sur une chaise dans le hall d'entrée. Il n'a fait qu'attendre depuis une heure. Il commençait à s'impatienter, et s'énerva.

- "Mais qu'est-ce qu'il fout ?! C'est lui-même qui m'a demandé de venir. Babenberg-Ambyctète ne va qu'en même pas me poser un lapin."

Mais Zaporogue se calma un peu, pour éviter de créer un scandale. Ce n'est pas bien bon un scandale dans ce genre d'endroit, surtout en temps que nouvel arrivant.
Il se leva, et commença à faire les cents pas.

Un huissier s'approcha impassible, froid, presque désagréable :

- Monsieur, Sa Grâce le Duc des Zorcades, Premier Ministre de Son Altesse Royale va vous recevoir.

Zaporogue pénétra dans le bureau du maître des lieux. Les palais du pouvoir impressionne toujours. Le bureau du Premier Ministre de Zollernberg ne dérogeait pas à cette règle. Ztanyzlaz de Babenberg-Ambyctète se tenait debout derrière son bureau d'acazou, en uniforme dit Cobourg-Nassau, celui que portait tout les officiers et ministres du Grand-duc lorsqu'ils étaient à la cour. Il consistait en une veste bleue réhaussée de feuille de chêne et de laurier, symbole du pouvoir civil, cousue au fil d'or. Le serviteur revenait de chez le Grand-duc ; il ne s'en excusa pas. Non par impolitesse, simplement ne lui avait-on point appris. Né dans une des familles les plus anciennes du Grand-duché, d'un rang égal à la famille Grand-ducale, il avait appris dès son plus jeune âge à commander et à ne jamais plier. Il était né aristocrate et vivait en aristocrate. Il en avait les préjugé. La noblesse devait commander, la clergé prier et le tiers labourer. C'était cet ordre immuable qui avait fait la grandeur du Zollernberg, le corps social perturbé, la société d'ordre dévoyée, c'était tout le Grand-duché dans son intégrité qui était menacée. Premier Ministre, il n'avait rien d'un progressiste, et souhaitait préserver l'héritage zollernois contre les prédations. La recherche militaire et l'innovation de ce domaine devenait l'impératif auquel il fallait se soumettre dans la course à l'armement qui se lançait. Zaparogue tombait à pic. Le ministre avait appuyé sa naturalisation.

- Monsieur Zaparogue bonjour. Asseyez vous.

L'on sentait la rudesse du soldat qui avait passé trente ans à commander des navires de Son Altesse Royale

- Je vous ai fait venir pour vos compétences en matière de nouvelles technologies guerrières j'entends et pas de ces gramophones à la mode dont la jeunesse rafole, cela va de soit ! Quelles sont vos idées en la matière ?

- "Et bien, je suis prêt à collaboré pour l'armé du Zollernberg" dit Zaporogue avec un léger sourire moqueur.

Joseph était habitué en Russlavie de voir l'aristocratie très ... conservatrice. Ce qui ne le dépaysait pas. Chez les Cosaques, Joseph avait apprit à ne pas être impressionner par cela. La fierté des guerriers Cosaques est dans les veine de l'inventeur d'arme.

- "Dites-moi quel armement et canons possède vos troupes. Je vous dirais si je peux faire mieux."

Ce jeune homme paraissait bien présomptueux aux yeux du Feld-Maréchal Duc ; qu'importe s'il était compétent se dit-il. Le Premier Ministre qui détenait en même temps tous les portefeuilles ministériels du gouvernement, principal ministre de fait sinon en titre, lui répondit donc : Et bien l'armement est des plus divers : nos soldats d'infanterie sont équipés du fusil Martynys-Heinrich et nos régiments d'artillerie de canons Armztrong.

Babenberg pensait le mettre à l'épreuve

- "Avez-vous un système de refroidissement sur vos canons ? Cela apporterait une longévité plus long, et permettra aussi de faire des tirs de longues heures sans craindre un réchauffement du canon. Quelle cadence de tir et quel calibre a ce canon ? Il faudrait aussi diversifier l'artillerie, comme de l'artillerie légère à cadence rapide, pouvant aider notre infanterie contre l'infanterie ennemie, et aussi de l'artillerie lourde et précise contre les navires, les tranchées et bâtiments bien résistant. Bref, je peu concevoir ce genre d'artillerie, améliorer la cadence de tir et réduire le réchauffement du canon."

Il s'arrêta un peu, avant de reprendre sur le fusil.

- "Dites-m'en plus sur les caractéristiques du fusil. J'ai conçu une fois pour les Cosaques un fusil assez court avec une cadence de tir correct, pour leur cavalerie. Mais bon, comme le canon est plus petit que la moyenne, la précision et la portée sont réduites. Après cela, j'ai conçu un fusil long, avec un très bon viseur possédant une petite loupe, grossissant de huit fois la cible, donc une meilleur précision et une meilleur portée, même à plus d'un kilomètre. De quoi assassiner facilement des officiers ou autres personnalités ennemies."

Il sourit, attendant une réponse de son interlocuteur, sachant que Joseph avait encore d'autres exemples en tête. Des exemples tout à fait honorable.

- Et bien je dirai que les deux innovations majeures pour canon, comme pour le fusil sont le chargement par la culasse.

Zaporogue semblait compétent dans son domaine d'expertise. Le cosaque savait vendre ses talents. Restait à trouver comment l'employer le plus utiliment possible. La recherche militaire était le fait d'entreprises privées qui par patriotisme vendait le fruit de leur recherche au gouvernement. Il se dit qu'il serait peut être intéressant de créer une agence ministérielle à la recherche militaire et à l'inovation technologique. En prendriez-vous la tête ? Cela serait assorti d'un brevet de Capitaine d'artillerie.

- Une agence ministériel dont vous prendrez la tête sera crée prochainement. Mais vous commencez dès à présent. Un bureau vous attend à l'Etat-Major des Armées, place Franz-Auguztuz de Zaxe. Vous avez carte blanche.

J'oubliais. Vous ôterez ses vêtement civil pour quelque chose de plus présentable, un uniforme de capitaine d'artillerie vous sera livré. N'oubliez pas Monsieur : vous êtes désormais officier de l'Armée Zollernoise. C'est un honneur et un privilège de servir la gloire des armes du Zollernberg. - c'était finalement le fond de la pensée de celui dont la famille avait à chaque génération depuis l'aube du premier millénaire versé l'impôt. C'était la voix rocailleuse du chef militaire qui venait de tonner pour se faire entendre de son interlocuteur.

Vous pouvez disposer Capitaine !

Le Feld-Maréchal Duc comptait suivre avec attention le travail de son subordonné.

Zaporogue se leva, et fit un salut devant sont supérieur.

- "Merci sir. Je ferais mon possible pour servir l'Etat."

"L'Etat" ... Un mot que Joseph a toujours du mal à apprécier. Lui qui a l'habitude de vivre dans une communauté guerrière, et parfois nomade, de façon autonome d'une autre nation. Lui qui a préféré privilégier les Cosaques plutôt qu'un empire entier. Mais Joseph accepte d'être un capitaine de l'armée du Zollernberg, pour pouvoir un jour gagner leurs confiances, et créer une cosaquerie autonome dans cette empire gigantesque.