Sommet du Continent Nord

Le cessez-le-feu était, en l'absence de consensus sur le régime, la solution la plus raisonnable. Celle qui maintiendrait au mieux la paix et la stabilité dans la poudrière Russlave afin qu'elle n'explose. Aussi Silverstein, après avoir tenté l'impossible, se rangea-t-il à l'avis des plénipotentiaires présents. La déclaration du général de Huateville, lui fit abaisser les prétentions de sa proposition de déclaration.

- Excellence, Messieurs les plénipotentiaires, à défaut d'arbitrer la reconnaissance d'un régime unique, prérogative qui n'appartient qu'au seul peuple Russlave ainsi que la justement précisé Son Excellence Karitchev, je vous propose, ainsi que vous l'avez tous formulés de revenir à notre préoccupation première, la paix sur le continent Nord. Aussi nous retirons sans réserve la proposition de déclaration que nous avons faites et proposons la déclaration suivante qui a deux objectifs, une résolution pacifique au conflit, et le maintien de la paix entre nous. Comme la première nous vous proposons d'amender, s'il y a lieu, la présente déclaration.

Déclaration des Nations du Continent Nord au sujet de la situation Russlave

Nous, nations du Continent Nord réunis en sommet à Wilhelstaufen, déclarons ce qui suit :

1. Nous invitons les différentes parties en présence à se réunir afin de négocier les termes d'un cessez-le-feu et tenir une conférence de paix.

2. Nous engageons à ne pas intervenir militairement dans le conflit, ni vendre ou céder d'armes aux belligérants.

La présidente krasslandaise s'apprétait a répondre à Hauteville qu'en matière d'ingérence il n'avait pas à jouer aux donneurs de leçons,la IIIe armée édoranne occupant Gornograd et le conseil de régence de la pseudo-régente étant présidé par un amiral édorannais. Mais suite à l'intervention de Silverstein et sa nouvelle proposition nettement plus acceptable que la précédente, Karen Uberkrass se contenta de formuler son assentiment au projet de déclaration.

- Cette nouvelle formulation présentée par le duk de Silverstein konvient à la Semi-Républik du Krassland.

Silverstein n'avait pas hésité longtemps avant de faire cette nouvelle proposition beaukoup moins favorable aux Edorannais. C'était signe que chez les Zollernois derrière une solidarité de façade entre puissances monarchikes on ne semblait guère apprécier la tentative édoranne de faire passer en force leur créature. La présidente krasslandaise était satisfaite de la tournure des événements.

Peter écouta attentivement ce qui se disait, puis, il ajouta :

- Je propose de rajouter ceci au point n°2...

2. Nous engageons à ne pas intervenir politiquement (sauf pour favoriser la paix, avec neutralité) ou militairement dans le conflit, ni vendre ou céder d'armes aux belligérants.

- Il me parait approprié que chacun d'entre nous joue le jeu et s'engage à ne pas favoriser politiquement un camp par rapport à un autre. Monsieur Hauteville, j'entends vos arguments. Mais je pense qu'il n'y a aucune ingérence à offrir un cadre de négociations viable et sûr aux différents camps russlaves. L'ingérence serait au contraire d'avantager un camp par rapport à un autre, ou d'imposer une décision que le peuple russlave n'aurait pas approuvé au préalable. D'où la modification que je souhaite apporter. Nul n'ignore ici que les tractations sont souvent politiques. Dans le cas de la Russlavie, au nom de notre amitié envers le peuple russlave, nous nous devons d'être bienveillants et de ne pas envenimer les choses.

Il parlait avec calme, loin de se montrer fermé au débat. On sentait cependant sa volonté de résoudre ce conflit, en humaniste convaincu qu'il était.

- Je vous propose d'intégrer à la déclaration suivante des points supplémentaires, concernant l'aide humanitaire. Armara est prête à contribuer à l'effort des organisations sur place pour aider les populations.

Eirik cønsultå les quelques diplømåtes qui åvåient fåit le vøyåge åvec lui. Ils ætåient pårtågæs...En effet, persønne n'åvåit rien å redire sur lå dæclåråtiøn cømmune prøpøsæe pår l'høte zøllernøis...Cependånt, lå Cønfædæråtiøn n'åvåit jåmåis førmellement recønnu lå Russlåvie...Elle ne pøuvåit dæcemment dønc pås se pøsitiønner sur un quelcønque...En mæme temps, elle åvåit dæjå prøpøsæ ses services dåns le påssæ pøur rægler les prøblæmes ædørånø-russlåve...situåtiøn cømpliquæe pøur Eirik

- Lå Cønfædæråtiøn ne trøuverå rien å redire sur lå prøpøsitiøn zøllernøise de dæclåråtiøn cømmune. Nøus ne måitrisøns pås åssez lå situåtiøn russlåve målgræ l'excellente præsentåtiøn du Feld-Måræchål.

Nøus søutiendrøns tøutes prøpøsitiøns de cessez-le-feu intægråle qui gåråntirå une påix tøtåle sur plåce, åinsi que lå cræåtiøn de zønes såns cømbåt pøur permettre åux civils de rejøindre des lieux prøtægæs de tøut cømbåt. Une prøpøsitiøn d'interventiøn humånitåire nøus påråit pertinente.

Et il est certåin que nul påys du Cøntinent Nørd ne døit fåvøriser l'un øu l'åutre des cåmps.

En aucun cas le Saint-Empire d'Edoran ne signera de déclaration ayant un tel niveau d'ingérence.

La Régente mène actuellement des discussions avec les factions rivales de Russlavie. Voyons ce que ça donne.

Quant à la non-intervention, Edoran violerai le Traité d'Avril qu'il signa avec la Sainte-Russlavie. Et le Krassland et le Valdisky violerai également leurs traités respectifs avec la Sainte-Russlavie en ne lui venant pas en aide.

La situation en Russlavie change. Du fait des signes d'apaisement qui ont été montrer par la Régente. Les merksistes et les républicains ne sont pas les ennemis de l'Empire de Russlavie... oui, ce n'est pas facile à admettre... mais c'est bien une Principauté autocratique et belliqueuse qui pose aujourd'hui problème. Une Principauté qui menace autant les tsaristes que les merksistes ! Voterions-nous une déclaration qui donnerai carte blanche à cet Etat guerrier pour détruire le reste de la Russlavie ? Assurément sans mon soutien. Vous assumeriez vos actes en vous réunissant dans quelques mois pour régler une question russlave bien plus complexe que si elle est réglé maintenant par les Russlaves.

Inutile de déplacer en Russlavie les dissensions que nous pouvons avoir entre Monarchies et Républiques sur le Continent Nord. La Russlavie, vous verrez, aura sans doute tendance à nous rapprocher.

Ainsi, le Saint-Empire ne signera pas cette déclaration. Nous devrions très prochainement annoncer unilatéralement notre reconnaissance de la Régente, manifestement la seule à chercher le compromis et la Paix pour la Russlavie.

Et si nous ne voulons pas finir en juin de traiter cette affaire, je vous propose de reporter cette question à la fin de l'ordre du jour pour voir si, comme je le pense, la Régente réussi à faire vivre en harmonie tsaristes et merksistes à l'issue de la rencontre qu'elle organise en ce moment. Ce n'est visiblement pas ici que ce miracle se produira !

- Vos Excellence, je vous propose au regard des éléments nouveaux exposés par le général de Hauteville, de sursoir à la question russlave et de rééxaminer celle-ci une fois l'ordre du jour de la conférence continentale épuisé. Êtes-vous d'accord avec cela ?

Karen Uberkrass commençait a bien connaitre Hauteville. Elle avait passé de longues semaines à négocier avec lui à Kaora sur l'Edredonie et à Talamanca sur l'ONA. Mais c'était la première fois qu'elle le voyait aussi contrarié. Il aurait pourtant du s'attendre à ce que sa proposition ne soulève pas un grand enthousiasme du côté du Krassland et du Valdisky. Etait t'il naïf au point de croire que toutes les nations du continent nord allaient applaudir les manigances édorannes en Russlavie ? Ou bien est-ce le rapide lâchage par les Zollernois et l'absence de soutien des Armaréens qui l'avaient courroucé? Quoi qu'il en soit il semblait désormais bouder comme un enfant à qui on aurait retiré son jouet. La présidente krasslandaise ne se priva toutefois pas de souligner l'incohérence du raisonnement de l'Edoranais.

- Monsieur Hauteville, si vous vous offusquez du niveau d'ingérence de la proposition de déclaration formulée par monsieur Silverstein, ke dire alors du niveau d'ingérence de votre pays dans la krise russlave ? Vous envoyez votre impératrice s'autoproklamer régente de Russlavie dans une ville okkupée par la IIIe armée édorannaise et vous la flankez d'un konseil de régence présidé par un amiral édorannais et rempli de militaires à peine débarkés de vos navires. Si ça ce n'est pas de l'ingérence alors il faudra peut être que je songe à envoyer ma kousine juchée sur la tourelle d'un blindé krasslandais se proklamer satrape d'Atropatène... Vous invokez le fait k'une non -intervention violerait les traités ke nos pays ont passé avek la Russlavie mais juridikement c'est faux. Pour ce ki est du Krassland notre traité avek la Russlavie ne krée aukune obligation d'intervention et votre Traité d'Avril s'il kompte bien une klause d'engagement a se défendre mutuellement en kas d'agression, il y est spécifié ke c'est en kas d'agression par un pays tiers, hors nous sommes ici dans un kas de guerre civile et vous n'êtes donk pas liés par cette klause. Ce ke je konstate c'est ke vous êtiez fort empressé de faire voter une déklaration sur la Russlavie tant k'elle était rédigée par vos soins. Maintenant k'elle a été retouchée et n'est plus tant à votre konvenance, le dossier russlave devient soudainement moins prioritaire... Je ne suis pas dupe de vos manigances mais s'il faut reporter ce point a plus tard je ne m'y opposerais pas vu ke nous n'arrivons pas aktuellement à un akkord.

Peter ne manqua de relever la virulence du représentant édoranais. Quel était l'intérêt de débattre désormais puisque sa décision était prise ? Aucun, comme le spécifia la présidente krasslandaise.

- La question politique présentant visiblement des positions divergentes, je pense que l'on ne peut malheureusement faire autrement que l'ajourner... Je pense que deux semaines paraitront suffisantes pour constater s'il y a évolution ou pas, non ? Mais cela va au détriment de la paix et de l'intérêt russlave. En revanche, je me permets de vous rappeler que la question humanitaire, elle, n'est pas réglée. Je peux concevoir des réticences sur le positionnement politique, en revanche, les vies humaines, elles, ne doivent nullement faire l'objet d'un report.

Sur cette question, l'Éraluse souhaite s'abstenir, étant donné le peu d'informations que nous avons à notre disposition afin de comprendre ce conflit.

La présidente krasslandaise profita d'une pause dans les débats pour s'éclipses temporairement.

Karen Uberkrass : - Je dois me rendre kelkes heures au Krassland pour l'inauguration des ékluses ki relient le Krassee à l'estuaire du Graustrom. Mon ministre des affaires mikromondiales, monsieur Krassburger, me remplacera ici en mon absence.

Quelques minutes plus tard on entendit l'hélicoptère présidentiel décoller et partir en direction de l'ouest.

La présidente krasslandaise s'adressa au représentant zollernois.

Karen Uberkrass : - Mon mandat à la présidence du Krassland prendra fin dans une semaine et je voudrais profiter de cette semaine pour tenter de trouver une solution au kontentieux territorial krasslando-zonnernois portant sur le Krassland oriental / Wasserland. Souhaitez vous en diskuter ici en multilatéral ou dans une salle séparée en bilatéral?

Après un temps de concertation avec les membres de sa délégation, Peter reprit la parole.

- Mesdames, Messieurs, je souhaite présenter la résolution suivante à votre attention...

Résolution des Nations du Continent Nord au sujet de la situation humanitaire Russlave

Nous, nations du Continent Nord réunis en sommet à Wilhelstaufen, prenons les résolution suivantes :

Article 1. -
Nous nous engageons à favoriser et à optimiser, par tous les moyens possibles, l'action des organisations humanitaires auprès des populations russlaves.

Article 2. -
Nous déclarons comme crime contre l'humanité, toute action belliqueuse visant à ne pas faire d'assistance à des personnes en danger ou à nuire au bon déroulement des actions humanitaires.

Article 3. -
Nous nous déclarons prêtes, à établir des camps de réfugiés sur nos territoires respectifs, afin de protéger les civils.

Article 4. -
Indépendamment de toute position stratégique ou géopolitique, nous assurons qu'il est établi des zones blanches, dans lesquels aucune intervention militaire n'est permise et où les organisation humanitaires peuvent accueillir les populations. Ces zones seront déterminées sur place par les organisations elles-même.

Article 5. -
Nous nous engageons à poursuivre tous les efforts entrepris dans l'aide aux populations et notamment dans l'accès aux informations de combat, dans l'objectif de sauver des vies humaines.

- Certes, il s'agit d'une déclaration, mais elle nous engage à oeuvrer pour la réussite de l'action humanitaire.

Peter fit un sourire.

- Si la délégation valdiske est toujours d'accord, je pense que nous pouvons passer dans le salon qui nous est réservé...

- Le Valdisky soutient la résolution armaréenne. La République accueille depuis le début du conflit les russlaves fuyant les combats sur son territoire grâce à l’Oeuvre prolétaire de solidarité humanitaire qui intensifiera son action humanitaire en Russlavie.

Le Président valdisk se leva, imité par l'ambassadeur et l'attaché militaire, puis fit face au président McRoy.

- Avec plaisir, monsieur le président. Je vous suis...

Allons y Rencontre Armaro-Valdiskes

La présidente krasslandaise qui était venue principalement pour tenter d'avancer sur le règlement du conflit territorial entre le Krassland et le Zollernberg était déçue par l'échec des négociations et n'avait plus envie de s'attarder à ce sommet. Elle se rendait compte que plusieurs pays n'étaient pas vraiment là pour négocier mais juste pour tenter d'imposer aux autres leur point de vue. Derrière la volonté des Edoranais de faire adopter une déclaration commune sur la Russlavie n'y avait en fait qu'une tentative de faire avaliser la tentative de leur impératrice de s'autoproclamer régente de Russlavie. Ayant échoué a faire adopter leur projet de déclaration ils n'avaient plus voulu des autres projets proposés ultérieurement. Quant aux Zollernois, s'ils avaient fait croire qu'ils étaient disposés a ouvrir des négociations avec le Krassland pour régler le contentieux territorial entre les deux pays en réalité tout ce qu'ils avaient à proposer c'était une ouverture des relations diplomatiques et commerciales en échange de l'abandon de toutes les revendications krasslandaises, une propositions totalement inacceptable par le Krassland et qui avait été présentée par Zabrücksi comme le maximum que pouvait offrir le Zollernberg, coupant ainsi court a toute négociation.

Karen Uberkrass avait accumulé les voyages, les sommets et les conférences au cours de son deuxième mandat. Il y avait eu les accords de Kaora sur l'Edredonie, son voyage à Facilitae pour l'ouverture des relations commerciales krasslando-skotineques, la conférence de Talamanca qu'elle avait présidé et qui avait donné naissance à l'ONA, l'ouverture des Jeux d'Hiver de Superkrassberg, l'inauguration des ékluses du Graustrom et enfin ce sommet du continent nord à Wihelstaufen. Elle sentait la fatigue accumulée et se rejouisait de voir arriver la fin de son mandat pour prendre quelques vacances bien méritées. Mais d'abord il fallait fuir ce sommet barbant pour avoir le temps d'assister à quelques épreuves des Jeux de Superkrassberg.

La présidente krasslandaise se dirigea vers son ministre des affaires mikrmondiales.

Karen Uberkrass : - Monsieur Krassburger, je rentre au Krassland. Les Zollernois ne sont pas sérieux dans leur volonté de négocier, donk ce n'est pas la peine ke je perde mon temps ici. Si vous voulez vous pouvez rester pour représenter le Krassland à ce sommet bien ke je doute k'il aboutisse a koi ke ce soit de konkret vu la disparité des intérêts des pays participants. Si vous restez on enverra l'héliko vous chercher lorske vous souhaiterez rentrer. Ah et puis n'oubliez pas de nommer le représentant du Krassland à l'ONA, cela devient urgent, les débats ont déjà débuté.

Eirik ne comprenåit åbsølument rien å tøut ce qui se påssåit. Et vøilå måintenånt qu'il fållåit jøngler entre deux sålles...

- J'åuråis åppræciæ que søn Excellence de Håuteville nøus dise si lå cræåtiøn de zønes humånitåires interdites åux cømbåts est pøssible dåns un dælåi cøurt måis il semble qu'il nøus åit quittæ. Une persønne de så dælægåtiøn pøurråit-elle nøus renseigner?

Puisque certåines Nåtiøns påråissent prøches des prøtågønistes de cette målheureuse åffåire, pøurråient-elles fåire le næcæssåire pøur førcer lå måin des diffærents grøupes å åccepter lå prøpøsitiøn de zønes humånitåires?

Le Directeur de Cabinet du Ministre de Hauteville répondit.

Le Saint-Empire a toujours eu la volonté que l'ensemble de la Russlavie soit interdite aux combats.

Peut-on savoir qui est favorable à la résolution humanitaire que nous proposons ?

Silverstein : Le Zollernberg approuve la proposition de résolution armaréenne et remercie l'Union Fédérale pour cette proposition fort à propos au vu des évènements actuels. Si personne n'y voit à redire peut être pourrions nous la passer au vote ?