Le camp de base de l'équipe de Mézénas

Curtis Grandin : Toutes les équipes souhaitent évidemment la victoire finale et toutes ont quelque part en eux cet objectif. L'équipe de Mézénas a totalement été remaniée, c'est une équipe jeune, pleine d'ambitions et nous irons aussi loin que possible.




Le Président de la FMF intervint alors.

Bernard Duchêne : Je vais te dire, bonhomme, il y a beaucoup d'équipes qui sont largement à notre portée. Prends par exemple les amateurs de Véran, probablement plus habiles à bord d'un bateau de pêche qu'avec un  ballon au pied, si on joue contre eux on a toutes les chances de les éclater comme pendant la dernière coupe du micromonde. C'est la même chose pour les chèvres de Prya, tu leur souffles dessus, ils tombent tous seuls ! Et Livadia, t'as vu l'équipe qu'ils ont alignée ? C'est rien que des...

Curtis Grandin (reprenant le micro) : Comme je le disais, nous irons aussi loin que possible. Et je tiens à le dire, nous avons beaucoup de respect pour tous nos adversaires !

Bernard Duchêne (à peine audible) : Oui, mais on n'est pas là pour prendre le thé et des petits gâteaux et discuter poésie !

Le sélectionneur mézène répond aux questions de la presse après la surprenante défaite 2 à 1 face à Veran.

Curtis Grandin : C'est évidemment une contre-performance. Les joueurs mézènes manquent encore d'expérience, c'était leur premier match international et il se solde par une défaite. À présent il faut se reprendre, car tout se jouera lors du deuxième match contre Livadia. Rien n'est perdu, nous pouvons encore être qualifiés, c'est ce que je dirai aux joueurs tout à l'heure.




Le Président de la FMF répond à son tour.

Bernard Duchêne : Ces Veranais, les pauvres chéris, tous les journaux disaient que nous allions les massacrer.

Le journaliste : Mais ils vous ont battus 2 à 1.

Bernard Duchêne : Oui, forcément, ils n'ont pas lu les journaux ! Tout le monde sait que ce sont tous des analphabètes !

Le sélectionneur mézène arrive à la conférence de presse d'après-match, après une 2e défaite et l'élimination de son équipe.

Curtis Grandin : L'aventure s'arrête là, c'est la dure loi du sport. Nous sommes évidemment très déçus par cette élimination, c'était peut-être un manque de préparation, un manque d'expérience, également. Comme vous le savez, l'équipe de Mézénas a été entièrement remaniée et donc les joueurs n'étaient pas habitués à jouer ensemble. Mais il y aura d'autres matches et d'autres compétitions, à présent il nous faut regarder vers demain !

Le journaliste : Deux matchs, deux défaites. Pensez-vous que votre poste soit menacé ?

Curtis Grandin : Je veux encore travailler avec cette équipe, elle a un réel potentiel, nous avons juste besoin d'un peu de temps.




Le Président de la FMF prend la parole.

Bernard Duchêne : Je ne vois pas les choses de cette façon, l'organisateur zollernois a fait n'importe quoi ! Comment a-t-il pu confier l'arbitrage de ce match à un Véranais ? Cet arbitre a tout fait pour que Mézénas perde ! C'est une véritable honte, un scandale et le Zollernberg devrait être exclu du CSM !

Plus de questions, merci !


Visiblement furieux, Duchêne se lève et quitte la salle. Le sélectionneur lui emboite le pas.