Mission ministérielle en Armara

Franz Molenkopv von Zabrücksi attendait de débarquer sur le sol armaréen. Il s'agissait du ministre plénipotentiaire zollernois affecté à l'empire d'Armara et accessoirement du fils d'August Molenkopv-Zabrücksi, ancien feld-maréchal zollernois et auteur du coup de main sur l'Edredonie à l'origine du dernier conflit mondial.

Le jeune prince était agité de sentiments assez divers. Armara avait autrefois attaqué sa patrie sans déclaration de guerre et sans revendications bien précises. La rancune était encore tenace au Grand-Duché. Pour autant, le jeune homme avait hâte de découvrir le pays. Enfin, il était nommé à un poste d'importance, enfin, il prenait le même chemin que son père.
Et puis, féru d'aviation, on lui avait rapporté qu'il y avait en Armara des aéroplanes ultra-rapides, et le Prince avait hâte de constater cela de ses propres yeux. Et puis, l'on disait des femmes armaréennes qu'elle étaient délicieuses...

Le jeune ambassadeur et sa suite arrivèrent à la douane. Ils déclinèrent leurs identités et informèrent les autorités de leur mission.

M. Zabrücksi, soyez le bienvenue à Armara. J'espère que votre séjour vous sera agréable.
L’hôtel L'intercontinental de Mallington est à votre disposition pour votre hébergement, vos frais étant pris en charge par l'état. Je vous donne votre sauf-conduit pour circuler librement dans le pays.

L'empereur est actuellement en entretient avec une autre chef d'état, c'est pour cela que nous nous efforçons de rendre votre séjour le plus agréable possible en attendant.

L'empereur arriva à l’hôtel pour rencontrer son invité.

L'entrée ne passa pas inaperçue d'autant que la visite n'avait pas été annoncée. La panique s'empara de tout le personnel : L'empereur était là et il fallait se monter encore plus pro qu'a l'accoutumé.

Le réceptionniste accueilli l'empereur et l'amena directement à la table de M.Zabrücksi.

- Excellence Zabrücksi, excusez mon retard, mais vous comprendrez que les affaires de l'état me retenaient au palais.

L'empereur s'assit rapidement, visiblement soulagé de ne plus être debout. Puis il dit à son ministre :

- M Morel si vous le voulez je peux prendre le relais, M. Horton souhaite que vous participiez au conseil des ministre.

L'empereur regarda fixement son interlocuteur, le bougre ne manquait pas d'air !

Puisque nous en sommes à nous dire nos vérités allons-y :
Vous avez envahi un territoire qui ne vous appartenait pas, en l’occurrence l'Edredonie, qui au passage, n'appartient pas non plus à Edoran.
Nous avions pris position contre vous à ce moment et vous avez continué dans la voie de la guerre.
Ne venez pas nous reprocher maintenant, d'avoir participé à cette guerre. Et pour répondre à votre attente, ce n'est pas à vous que mon peuple en veut le plus, mais aux oumouyens qui ont eu la lâcheté de nous bombarder. A partir de ce moment nous avons concentré la plupart de nos moyens sur ce pays. Et la libération de la Sud Syldavie. Vous connaissez la suite.
Donc non, mon peuple n'est pas Zollernophobe.
Et oui, je suis d'accord avec vous, nous ne devons plus nous faire la guerre. Et j’apprécie votre visite ici, majesté.

Maintenant, quitte à se dire les choses franchement, je vais en rajouter une couche : êtes vous prêt à faire des concessions en ce qui concerne le Krassland ?
Car nous pensons que la clef est là, si vous accédez aux demandes Krasslandaises, les deux autres n'auront de choix que d'aller dans le même sens. Bien que nous ayons un sérieux doote avec le Belondor.

Nous sommes prêt à vous tendre la main, même si nos deux nations sont culturellement fort différentes.