(Palais) Elévation dans la pairie et réception dans les ordres grand-ducaux

par Feu S.A. le Prince Hanz Sam 12 Avr 2014 - 20:47

MAISON DU GRAND-DUC

En présence de la Cour, Son Altesse Royale le Grand-duc recevra demain, dimanche 13 avril, au Palais Cobourg, les personnes honorées afin de les admettre solennellement dans leur nouvelle dignité.

par Feu Louis Ier Dim 13 Avr 2014 - 22:46

Tout ce que Wilhelstaufen comptait de gens d'importance, et de moins important, se pressait vers le Palais Cobourg en ce bel après-midi d'un beau dimanche d'avril. Il y a avait parmi la foule un certain Ernst-Andreas Gelbmann, jeune professeur dans un obscur collège de la capitale qui avait réussi à se faire invité. L'homme, fils du chef de corps des pompiers de Zollenheim, aimait les décorations. Il allait être servi. Leander der Klein, fils du valet de pied du Grand-duc était là lui aussi, c'est d'ailleurs grâce à son entremise que Gelbmann pourrait assister à la cérémonie. Ce dernier, professeur lui aussi, chez les mères de l'Institution Zaint-Bezoar, dans le Silverstein, là où était éduqué l'élite de demain, belle âme, et archétype de l'idéal masculin à croire les dires de Mère Maria-Beatriz, avait accepté de supporter la lourdeur d'une cérémonie longue et ennuyeuse, quoique fastueuse. Il ne fut pas déçu lorsqu'il vit parmi les récipiendaires la très belle Nola von Richthofen dont les courbes avantageuses avaient plus d'une fois hanté ses nuits et provoqué au réveil quelque coït solitaire.

Ce que le Zollernberg compte d'officiers, de haut-fonctionnaires, de diplomates, s'étalait sous les ors de la salle des fêtes du Palais Cobourg, engoncés dans leurs grands uniformes, arborant à leur poitrine les ordres d'une monarchie séculaire. Tout cela n'était pas pour déplaire à Ernst-Andreas, les yeux écarquillés, il était là comme un enfant, et se plaisait à commenter devant un Leander blasé.

Les trompettes annoncèrent l'arrivée du Grand-duc, engoncé de son uniforme dit de service de Feld-Maréchal, suivit de la Grand-duchesse, dont l'âge ne semblait pas altérer la beauté. Der Klein apercevait désormais la Princesse Royale qui avait précédé ses parents. Aux aguets, Il n'était finalement pas mécontent d'être ici.

La cérémonie commença. Elle débuta par une élévation dans la pairie, celle du tout nouveau comte de Castelmore qui, a genou devant le souverain, avait un instant craint pour ses oreilles devant le manque de souplesse du Grand-duc vieillissant à manier l'épée qui devait se poser sur ses deux épaules afin de signifier son élévation de vicomte à comte. Vinrent ensuite la remise des ordres grand-ducaux. L'ordre de la Couronne d'abord "récompensant les mérites éminents de grands serviteurs de la Couronne", selon les propres mots du Grand-duc. La dignité de Grand-cordon fut remise au Baron de Lezingham, celle de Grand-officier au Prince Zabrücksi. L'ambassadeur Lemberg et la Présidente Richthofen furent tous deux promus au grade d'officier. Le Grand-duc maladroit piqua de l'épingle la poitrine de Nola qui fut quitte d'un petit crie de douleur qui emporta les rires devant les excuses confuses de celui qui faisait désormais figure de grand-père de la Nation. Vinrent ensuite les récipiendaires de l'ordre de l'Empire accordé à ceux, selon les mots du Grand-duc qui "par leurs mérites distingués avaient contribué au rayonnement de la culture zollernoise". C'est pourquoi l'on comptait, le Recteur de l'Université, un poète raté, que le premier, réputé aussi mauvais auteur, avait encensé et un professeur de l'Université, maître d'école à ses heures. La cérémonie terminée, Gelbmann pu s'en rentrer, des étoiles pleins les yeux.

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