Rencontre avec Nola von Richthofen

GRAND DUCHE DE ZOLLERNBERG

Palais de l'Adlersberg

Bureau du Premier Ministre

Le Premier Ministre du Zollernberg
Le Très Honorable Julius Muller, Baron de Finkelstein
Chevalier de l'Ordre de la Sainte Trinité
Chevalier de l'Ordre de la Couronne

à

L'Honorable Nola von Richthofen
Chevalier de l'Ordre de la Couronne


Wilhelstaufen, le 17 novembre 2013

Madame,
Chère camarade,

Je tenais à vous adresser mes félicitations pour votre élection à la députation. Je suis convaincu que nous saurons faire de grande chose avec cette majorité nouvelle. Au vu de vos importants combats en faveur de l'égalité des hommes et des femmes devant la Loi et l'Etat, je souhaiterais évoquer évoquer avec vous les options qui s'offrent à nous au Parlement et le rôle que vous pourriez y jouer.

Pour cela, je souhaiterais savoir si il était possible de nous rencontrer à l'Adlersberg ce mardi 19 novembre à 10h ?

En attente de votre retour, je vous prie d'accepter, Madame, mes salutations les meilleures.

T.Hon. Baron de Finkelstein
Premier Ministre du Zollernberg

J.Muller

Honorable Nola von Richthofen de Wasserland,
Chevalier de l'Ordre de la Couronne

Château de Zalmoral, Wasserland

Très Honorable Julius Muller, Baron de Finkelstein
Premier Ministre de Son Altesse Royale,


Monsieur le Premier Ministre,


Les communications entre la capitale et le château de Zalmoral, coincé entre les Monts du Zabrück et les Hautes terres de Wasserland ne sont guère les meilleurs. Sans compter les mœurs des habitants, qui, bien aise de dépenser leur temps en beuveries dans les tavernes qui garnissent les villes, villages et carrefour, ne sont que trop prompte, du fait de leur mauvaise éducation et de la crédulité de leur esprit, à considérer pour vrai toutes sortes de légendes et autres superstitions infantiles. Le vaguemestre de notre village s'est donc figuré, comme beaucoup par ici, que Zalmoral était hanté. Un esprit éclairé, avisé et raisonnable ne peut que se rendre à l'évidence d'un vent bien tapageur dans les vieilles charpentes de ma maison. Qu'importe l'on ne refait pas le peuple. Par chance, le premier vaguemestre, pied-bot décédé tragiquement, noyé dans l'étang gelé, par ces débuts rigoureux de l'hiver, a laissé sa place à un vétéran des Zindes, homme fort aimable qui ne se déplace jamais sans arborer à son poitrail la constellation chèrement acquises dans d'héroïques boucheries face aux indigènes qui peuplent notre empire dont le seul crime avait été de vouloir vivre libre. Mais enfin, le sucre que nous mangeons vaut bien ce prix d'ira-t-on dans les salons guindés de l'eztablishment. Il nous faudra éduquer les mentalités, et les forcer à entendre la voix du progrès si elle ne veulent l'entendre. Mais je m'égare, quoique...

Ma fidélité vous a été acquise dès le début de la campagne, grâce à l'audace de votre libéralisme, je poursuivrai mon engagement au service des causes qui nous sont chères. Libérales, c'est entendue, mais aussi des droits des femmes, parties trop oubliée de la société, en faveur desquelles je vous sais vouloir œuvrer. C'est pourquoi, il me sera un plaisir de vous retrouver bientôt, ce mardi 3, afin de discuter de mon rôle dans la majorité.

Recevez, Monsieur le Premier Ministre, l'assurance de mes sentiments distingués.

N. v. Richthofen