Site Vorherrzchaft - QG des ZAZ

Sans conteste aucun, l'armée zollernoise était la plus puissante qui n'ait jamais existé.

Bien équipés, bien formés et bien encadrés, les soldats zollernois étaient redoutables. Riches d'une tradition martiale millénaire qu'ils avaient su associer aux équipements technologiques les plus révolutionnaires, les guerriers zollernois avaient acquis un extraordinaire niveau de maitrise dans l'art de guerre.

Et pourtant, leur Feld-Maréchal, quoique septuagénaire, avait repéré un manque, une faille dans cette mécanique si bien huilée qu'il importait de combler. En dépit d'une force de projection impressionnante des forces zollernoises mise en œuvre par la marine, le Zollernberg manquait de forces spéciales, chose gravissime dans l'art du combat moderne.

C'est en ces termes qu'il s'était exprimé devant son état-major et les députés de la commission militaire pour justifier de la création d'une nouvel unité.

- Mon prédécesseur, le Feld-Maréchal Gatline, disait que l'armée zollernoise devait être un boulet de canon tiré par la marine. Je dis que nos forces spéciales doivent être un missile tiré par l'un de nos destroyers ou hélicoptères !

Ainsi, les ZAZ, pour Zpecial Air Zervice, puisqu'il étaient rattachés à l'armée de l'air, étaient nés. On avait recruté et soigneusement sélectionné deux mille des meilleurs soldats et leurs officiers avaient été envoyé se former auprès des commandos et lansquenets livadiens, et un entrainement titanesque avait commencé.

Le colonel Tischler, commandant de l'unité, avait affiné l'entrainement en poursuivant les objectifs suivants :

- manipulation parfaite des armes, y compris l'utilisation d'armes étrangères;
- résistance physique optimale avec un accent sur la résilience et l'endurance ;
- cheminement, patrouilles, camouflage, et techniques de surveillance, y compris la survie dans une grande variété d'environnements hostiles ;
- combat au corps à corps, à mains nues et avec des couteaux ou des pelles de tranchée (en arme de poing ou au lancé).
- maitrise des sauts en parachute
- sabotage et démolition d'objectifs stratégiques vitaux pour l'ennemi ;
- techniques d'interrogatoire
- formation aux langues étrangères : donnée à l'Université Royale de Whilelstaufen, elle a pour but d'apprendre aux commandos-marines les bases de certaines langues étrangères comme le zollernois, l'édoranais, le francovar, l'avarois et l'ostarien.


Après des semaines d'effort, les soldats du ZAZ, initialement déjà impressionants, piaffaient d'impatience dans leur casernement perdu dans les montagnes majestueuses du Nouveau-Zabrück.

Le Feld-Maréchal les motiva en ces termes.

- Vous serez les meilleurs soldats du monde. Les Primus Primorum ! Bâtissez votre légende, et devenez ce à quoi vous étiez destinés !

- Messieurs, vous sauterez sur Aarosia !

Les officiers et sous-officiers des escouades 2, 7 et 9 se regardèrent avec une lueur de gourmandise dans le regard. Pas mal pour une première opération !

Le colonel Tischler eut un sourire complice.

- Je tiens cette dinguerie du FM en personne ! L'objectif est simple. Vous, la deuxième, vous sauterez sur les institutions. Vous la septième sur les médias et les datacenters, et vous la 9ème...

Il jubilait presque en désignant un point isolé dans les Savonifères.

- Ici !

L'officier de la neuvième fronça les sourcils.

- Quel est l'objectif, chef ?
- Les ZZZ ont bien bossé. Ils ont eu l'info que cet endroit abritait... le bouclier électromagnétique scanthélois !

Il se tut un instant pour savourer la sidération de ses hommes.

- Messieurs, nous allons faire le casse du siècle !
- Chef, c'est une dinguerie !
- Et comment ! Ce joujou a une valeur dingue et assurera à la patrie une suprématie totale !

Et le briefing commença. Il fallait jouer serré, et assurer la coordination totale entre les groupes. La résistance militaire scanthéloise serait négligeable, mais si ceux-ci activaient leur précieux bouclier au moment opportun, tous les hélicoptères de combat zollernois tomberaient au sol comme des pierres... D'autant plus qu'une invasion terrestre devait se produire quelques heures plus tard, le Feld-Maréchal entendant annexer Flossenberg et le versant sud des Savonifères au Kolstein...