Les secrets d'une nomination

par Zollernberg Dim 15 Jan 2012 - 15:45

Le recours de l'Opposition Loyale auprès de la Cour Suprême avait posé la question du remplacement de la Présidence de cette cours. Le sous-chef du bureau des affectations, du services des carrières à la sous-direction de la gestion des personnels de la direction des ressources humaines du secrétariat général pour l'administration judiciaire du Ministère des Affaires Intérieures avait receuilli les noms des personnes susceptible de prétendre la présidence de la Cour Suprême. Il avait soigneusement écarté les opposants politiques actuels et s'étaient attachés d'établir une liste aussi objectivement qu'il était possible de le faire. Avec zèle, il avait donc rassembler sur le papier des personnalités conservatrices, le soupoudrant toutefois de quelques noms libéraux ou whig, pour la forme. Le fonctionnaire était satisfait, il était midi. Sa préoccupation prochaine serait le déjeuner. Son épouse lui avait préparé de délicieuses carottes. Devait-il les manger ? Il se dit que oui.

A 15 heures, au retour de sa pause déjeuner, le sous-chef du bureau des affectations, transmis le document au chef du services des carrière qui le transmis au sous directeur de la gestion des personnels qui le transmis au directeur des ressouces humaines qui le transmis au secrétaire général pour l'administration judiciaire. En vingt quatre heure à peine le document avait monté les étages des ministères, puis redescendu, puis remonté, pour arriver à midi le lendemain sur le bureau du ministre.

MINISTERE DES AFFAIRES INTERIEURES
Hôtel de Carlsberg

Sécrétariat général pour l'administration judiciaire/Direction des Ressources Humaines
Sous-direction du Personnel/ Services des carrières/Bureau des affections
Dossier suivi par : Hans Meyer

DOCUMENT A USAGE INTERNE
Pour aider à la prise de décision

Liste des personnes susceptibles de prendre la Présidence de la Cour Suprême, avec un descriptif de leurs fonctions actuelles et passées et de leur appartenance politique.

Sa Grâce Le Très Noble Carl-Philipp Schrening von Watersee, Duc de Silverstein : Commodore (e.r.), app. conservateur
Ozcar Schrening von Watersee de Silverstein, Comte de Zunderland : Administrateur de société, président d'une fondation reconnue d'utilité publique (app. whig)
S.A.I. Le Très Noble Philippe de Vignes, Duc de Wilhelstein, Prince de Maurésie : Chancelier Honoraire de Zollernberg, Amiral (e.r.), ancien Ministre, (app. whig)
S.A.I. Nicolaz de Vignes de Wilhelstein, Comte de Zetternich, Prince de Maurésie : Ambassadeur plénipotentiaire (en disponiblité) (indépendant)
S.A.I. August de Vignes de Wilhelstein, Prince de Maurésie : Contre-Amiral, commandant la IIème Flotte (Port-Zaïd, Kolstein), (app. cons.)
Sa Grâce Le Très Noble Waldemar von Richthofen, Duc de Wasserland : Colonel (C.R.), Président de société, ancien Ministre, ancien secrétaire général du PCZ, (PCZ)
L'Honorable Ferdinand von Richthofen, Marquis de Wasserland, Baron de Siegbaden : écrivain, ancien député, ancien Ministre, (PLZ)
L'Honorable Leopold de Babenberg, Marquis des Zorcades : Major-Général des Lanziers, ancien Ministre, (PLZ)
S.E. Monseigneur Ernst von Stolz : Evêque, Grand-Aumônier de la Cour, (app. cons.)
Le Très Honorable Franz Friedrich von Schwartzwolf, Comte de Ztrazhbury, C.P. : ancien Premier Ministre, Lieutenant-Colonel (C.R.), (PCZ)

par Feu Prince Zabrücksi Dim 15 Jan 2012 - 18:55

En qualité de ministre, le Prince avait à choisir le nouveau Président de la Cour Suprême. Il lut pour la forme l'intégralité du document, mais son choix s'était déjà arrêté au premier nom. Le duc de Silverstein était le plus à même d'assurer cette fonction. L'homme était issu d'une grande lignée ministériel et avait été fait commodore pour ses services aux Zindes. Cet honorable curriculum vitae n'était point la raison de son futur avancement. Carl-Philipp Schrening von Waterse était le mari de sa tante Joséphine, bref il était du clan. De toute évidence, le vieil homme, un ami, se plierait devant les volontés du Prince.
Un sourire se dessina sur les lèvres de Zabrucksi. Son réseau serré, au sein même du gouvernement, lui permettrait de faire échec à la saisine libérale de la Cour Suprême. Plus largement, il servait les projets autoritaires que nourrissait le Prince pour la monarchie.

par Zollernberg Sam 4 Fév 2012 - 23:22

Au Palais des ducs de Zotterdam, l'on apprit la nouvelle. Chose moins aisée serait de l'apprendre au duc. L'homme, vétéran des guerres zindiennes où il avait versé l'impôt du sang, et perdu un bras, un oeil, et l'auriculaire la main gauche, tous compensés par l'acquisition d'un nombre impressionnant de médailles, avait ensuite fait l'essentiel de sa carrière en état-major. Les coups de canon avait quelque peu réduit ses capacités auditives. Ses facultés intellectuelles semblaient intactes bien qu'il demandât régulièrement comment se portait le Grand-duc François-Joseph III.

- Hein ? Que dites-vous ? Le vieux duc septuagénaire approcha le cornet de son oreille.
- Vous êtes nommez juge à la Cour suprême ? La princesse Joséphine, duchesse de Silverstein, de six ans sa cadette et encore saine d'esprit tentait de faire comprendre à son mari le nouvelle de sa nomination.
- Comment cela vous voulez des champignons à la crême ?
- Non je disais VOUS ETES NOMME JUGE A LA COUR SUPREME ?
- Très peu de crème pour moi merci.

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