[25e législature] Séance inaugurale

Les élections viennent de passer depuis quelques temps déjà. La nouvelle coalition Whig/PLZ vient de reprendre les affaires en main après plusieurs années de gestion conservatrice. Et le bilan était morne. Les crises de flémingite, le comportement peu dynamique de la diplomatie zollernoise, la dictature du Feld-maréchal Gatline, poussé par les évènements à prendre les affaires en main sans compter l’échec magistral de la loi sur la réforme territoriale étaient autant de signes de l’importance de reprendre la main.

Les députés de la coalition arrivaient au Parlement, tous étaient d’humeur enjouée, la revanche politique était consommée et il fallait désormais se mettre au travail.

Pour l'occasion, le Palais de Westernhalen, siège du Parlement, avait hissé la bannière grand-ducale, signifiant l'arrivée du souverain dans l'enceinte séculaire. Le Grand-duc sortit du carrosse d'apparat en tenue de Feld-Maréchal, toutes décorations pendantes, vêtu d'une robe de velours rouge doublé d'hermine, la couronne grand-ducale sur le chef, accueillit par son chambellan.

Une haie d'honneur formée des cavaliers des Gardes du Corps et des Gardes Pruzziennes longeait l'escalier d'honneur qui menait jusqu'à la chambre des Pairs, lieu de la cérémonie. Ce fut au Chambellan d'aller inviter les députés des communes à se joindre aux Pairs. Ainsi que la tradition le commande, il se vit refuser l'accès à la Chambre, puis il revint s'incliner devant les députés, signifiant ainsi l'indépendance de ceux-ci face à la couronne.  Le Souverain rejoignit le trône, toujours vacant en grande pompe. Il invita les Pairs à s'assoir, les députés devraient suivre la cérémonie debout. Au Zollernberg on ne confondait pas démocratie et égalitarisme, le rang et la naissance gardait son importance.

Le Grand-duc Viktor-August entamait le second discours du Trône de son règne devant une assemblée silencieuses, plusieurs centaines de regards pointés vers le Trône des Grand-ducs, habituellement vide pour le reste de la session parlementaire :

« Messieurs les membres de notre gouvernement,
Nobles pairs de la Couronne
Honorables députés réunis en Parlement,

Il est pour Nous un grand honneur que de présider à l’ouverture de la vingt-cinquième législature de Notre Parlement.

Le Zollernberg, comme le reste du Micromonde, est attristé par la terrible attaque perpetrée contre le siège de l’Organisation des Nations de l’Archipel. Nous saluons et remercions le Comte de Castelmore pour les actions mises en place dès la fin de l’attaque pour continuer de faire appliquer le bon droit et la justice, fut ce t’elle celle des armes, afin de punir comme il se doit les auteurs de ce crime horrible.

La mandature qui commence aujourd’hui doit suivre ce grand exemple. Notre gouvernement et notre Parlement, Nous en sommes convaincu doit continuer d’agir au service du bonheur de Nos estimés sujets. La loi sur la réforme territoriale, engagée sous la mandature précédente dans le respect mutuel par les différentes composantes du Parlement doit être poursuivie. La loi séparant l’Eglise et l’Etat, visionnaire et moderne tout en respectant le caractère zorthodoxe de Notre Couronne sera promulguée bientôt. Il Nous tient également à cœur que le projet de loi portant abolition de la peine de mort, pour lequel feu Notre ancien Chambellan, le Baron de Lezingham-père s’est longuement battu puisse également être abordé par les parlementaire et voté.

La prévôté a rendu de grands service à notre pays en sa qualité de police militaire au service du Ministère des Affaires Extérieures. Il Nous semble toutefois important de confier les missions de police a un organe civil chargé du maintien de l’ordre. Aussi, Nous serons sensible a ce que Notre Parlement travaille en ce sens et dote le Grand-duché d’une force de police civile chargée de protéger et de servir Notre Peuple et Notre Couronne à l’intérieur des frontières de Nos Etats.

Une des grandes préoccupations du Comte de Castelmore, membre et leader de la coalition portée au pouvoir en Notre Gouvernement est le droit de vote des femmes. La condition féminine est importante pour Nous. En effet, l’histoire zollernoise et plus particulièrement son histoire politique nous apprends que par le passé, les destinées de Notre pays ont souvent été prises en main par une femme. Le rôle politique n’est pas un métier d’homme, il est le métier des meilleurs, femmes et hommes, chacune et chacun prêt à s’investir pour le bien commun, l’intérêt général et la gloire de Notre Couronne. J’en appelle donc a chacun des parlementaire d’accorder a ce point important, toute l’attention qu’il mérite.

Enfin, le Zollernberg s’ouvre à nouveau sur l’extérieur. Notre pays est engagé avec d’autres monarchies dans une alliance forte et propre à défendre les intérêts des zollernois, le Zollernberg est fortement investi au niveau de la nouvelle ONA, organisation en laquelle nous croyons tous et qui apportera, Nous en sommes convaincu, le Paix dans le Micromonde. Nous encourageons Notre gouvernement à développer encore plus notre implication à la construction d’un Micromonde plus sur et ou le savoir-faire diplomatique zollernois pourra continuer de briller, au service de tous, au service des zollernois et au travers de tout cela au service de Notre Couronne.

Honorables Députés, votre tâche est des plus importantes. Puisse les Dieux vous guider dans vos délibérations futures.

Vive le Zollernberg !

L'assemblée répondit en chœur : Vive le Grand-duc ! Vive le Zollernberg !

Le temps semblait se suspendre au Parlement. Le PLZ espérait la victoire mais dans le secret des états-majors politiques du Parti ainsi que de la coalition, la victoire avait plus surpris qu'autre chose. Ainsi, aucun candidat n'avait été prévus pour bon nombre de postes politiques. Après quelques temps de réflexion, les députés libéraux purent obtenir une position de principe sur un candidat :

Müller : Monsieur le président, le Parti Libéral du Zollernberg propose la candidature de Franz Unterwald.

Von Scheer : Je prend bonne note et enregistre la candidature de l'Honorable Député Unterwald pour la présidence du Parlement.

Von Scheer : En l'absence d'autres candidatures, je vous propose de mettre la candidature unique du député Unterwald au vote.

Müller : Merci monsieur le Président. Nous vous informons que le groupe libéral vote en faveur de la candidature du député Unterwald.

Von Scheer : La procédure de vote pour l'élection du nouveau président du Parlement est terminée. Le député Franz Unterwald est élu président du Parlement à l'unanimité des 170 voix exprimées.

Applaudissements du coté libéral.

Franz Unterwald devenait, a 28 ans, le plus jeune président que le Parlement zollernois ait connu. Ce dernier, applaudi par ses pairs se leva pour retrouver tout d'abord le Premier Ministre qui le félicita chaudement pour son élection avant de rejoindre le centre de la salle. Von Scheer l'accueillit au perchoir en lui serrant la main, le félicitant avant de rejoindre son siège dans la tribune.

Unterwald : Mesdames et messieurs les Honorables Députés, Monsieur le Premier Ministre, Messieurs les Ministres, c'est un grand honneur pour moi d'accéder à la présidence de cette auguste assemblée. Un grand travail nous attends et j'espère que nous saurons le mener à terme dans la sérénité et le respect mutuel. Je vais consulter le secrétariat du Parlement afin d'établir un ordre du jour des projets en cours ou en attente d'examen. Je peux déjà vous annoncer que la représentation nationale sera amenée a terminer l'examen du projet de réforme territoriale largement entamé sous la mandature précédente. Par ailleurs, le projet de loi portant abolition de la peine de mort, déposé par feu le Baron de Lezingham sera étudié ensuite. Pour le reste, je compte sur l'implication des députés de tout bords afin que nous puissions présenter dans 5 ans, un bilan dont aucun d'entre nous ne pourra rougir. Je vous remercie.