Mission diplomatique en Cauzland.

Le diplomate Ardt von Bülow avait accosté en Cauzland. En se dirigeant vers la douane, il contemplait les immeubles de la capitale. Certains beaux hôtels étaient d'un style zollernois classique et rappelaient qu'il y a des décennies, des marchands de Zotterdam avaient pris pied sur cet ile et y avait bâti des monuments à l'épreuve du temps, symbole de même de la grandeur de la civilisation zollernoise.


Arrivant devant un jeune douanier qui semblait s'ennuyer ferme, von Bülow prit la parole :

- Jeune homme. je suis Monsieur le Comte Ardt von Bülow mandaté par le gouvernement du Prince Zabrücksi pour le compte du Grand-Duché. Les événements internationaux requiert que je m'entretienne avec un membre de votre gouvernement. Je vous prie de me mener auprès des autorités compétentes.

Rupert Volcvjik:

C'est sous les huées des manifestants de Tözjal conduits par Rupert que von Bülow tenta de faire comprendre au douanier ce qu'il voulait.

Dominku Ströessman (Premier Ministre travailliste) :

Un porte-parole du gouvernement invita le diplomate à le suivre pour rencontrer le Premier Ministre au palais présidentiel (Le Premier Ministre n'ayant toujours pas d'office attitré)

-"M. Von Bulöw, bienvenue à Cözland, veuillez me suivre, nous allons vous conduire au palais présidentiel ou vous pourrez vous entretenir avec le Premier Ministre."

- Je vous suis, Monsieur.

Le comte avait été surpris par les quolibets de la populace. Les habitants de cette petite ile ne craignait donc pas le Grand-Duché de Zollernberg. Une canonnière lourde devant Mederzö apprendrait surement la politesse à ses freluquets songea l'homme.
Ce genre de décision n'était pour autant pas de son ressort, il avait une autre mission.

L'ancien militaire fit un salut impeccable.

- Monsieur le Premier Ministre. C'est un honneur. Il est navrant que nous rencontrions dans de si pénibles circonstances. À croire que nos nations, pourtant étroitement liés par l'Histoire ne se rencontre que lors des conflits.

Je suis le comte Von Bulöw, envoyé extraordinaire du gouvernement zollernois au nom du Grand-Duc Louis Ier. Vous n’êtes pas sans savoir que le Zollernberg a entrepris sa grande croisade de libération. Vous ne pouvez imaginer l’enthousiasme que cela suscite entre notre patrie. À ce propos, nous avons suivi via la presse cauzlandaise les débats politiques qui ont suivi notre conquête du Ludwigstein. Corrigez et pardonnez moi si je me trompe, mais il semblerait donc, que vous autres, travaillistes soyez en faveur de la neutralité ?

Dominku Ströessman ( Premier Ministre) :

Le Premier Ministre salua le diplomate et lui pria de s’asseoir. Après quelques sourires de circonstances pour les journalistes, celui-ci demanda aux huissiers de les faire sortir...

M. le comte, le gouvernement de coalition démocrate-travailliste est partisan d'une ligne de neutralité. L'ACCL dans sa paranoïa joue un double-jeu, nous pensons qu'ils sont nationalistes de façade mais profondément favorable à votre entreprise dans le Micromonde en coulisses. Par ailleurs, le parti majoritaire à l'AP : le PRC du Président de la République n'a exprimé aucune position concernant la situation dans la région.

Enfin, comme vous l'avez souligné, les travaillistes sont partisans de la neutralité totale de Cözland. Nous travaillons sur un projet de transformation du pays en "centre offshore". Ainsi, si le Grand Duché souhaite y placer ses capitaux, ceux-ci seront en sécurité.

- Mes dieux, que la République est compliquée. Toutes ses factions, ses groupes de pression ... Ne craignez- vous pas que cela détériore l'unité de votre patrie ? Nous suivons attentivement l'évolution des courants politiques de votre nation. Il semble que plusieurs d'entre eux soient convaincus que nous ayons des visées sur votre pays.

Le Comte marqua une pause et joignit ses mains.

- Ce n'est pas le cas. Je vous jure sur mon honneur que mon gouvernement n'a rien prévu de tel. Nous avons déjà assez de travail avec Edoran, et il n'est point question, pour nous nationaliztes qui voulons réunir les Zollernois, d'annexer une terre qui n'en compte plus.

Pour autant, cher monsieur, je pense qu'il vous sera difficile de rester parfaitement neutre. Vous subirez de nombreuses pressions. La guerre contre Edoran sera avant tout une bataille navale, et le Cözland est un magnifique port. Nos adversaires s'interresseront à vous, soyez-en certains. Störtebeker est un ennemi implacable du peuple zollernois. Derrière la façade de la supériorité morale qu'il se donne, c'est un homme froid et machiavélique qui ne reculera devant rien pour assurer la victoire à son pays et démembrer le Grand-Duché.

Voilà ce que mon gouvernement  vous propose, gage de notre bonne volonté.
Nous aimerions pouvoir bénéficier des installations portuaires militaires de Mederzö le temps du conflit. En contrepartie, vous serez assuré de notre bienveillance à votre égard. Nous soutiendrons votre combat contre les sécessionnistes sur votre dépendance du continent Sud. A la fin de la guerre, quel qu'en soit l'issue, nous vous proposerons des pactes commerciaux, et favoriserons l'implantation de capitaux zollernois en votre patrie.
Qu'en dites-vous Monsieur le Premier Ministre ? 

Dominku Ströessman (Premier Ministre):

M. le Comte,

Avec le tout le respect que je vous dois pour vous et votre nation, il m'est impossible de donnez accès aux ports cözlandais pour la flotte navale zollernoise. Mon gouvernement est neutre et le restera. Nous n'apporterons aucune aide aux ennemis du Grand Duché mais ce serait violer notre neutralité que de favoriser le ravitaillement de vos bateaux dans nos ports. J'espère que vous me comprendrez...

Par ailleurs, vos capitaux sont toujours les bienvenus et seront en sécurité dans les banques cözlandaises.

- Monsieur le Premier Ministre,

Je ne vous cache pas que votre décision ne me surprend pas. Je vous invite à conserver notre suggestion à l'esprit. Après quelques victoires zollernoises, peut-être que notre proposition vous paraitra plus alléchante.
Je reste en ville, je reviendrais bientôt solliciter un rendez-vous avec Votre Excellence.