Ratification du rattachement de la Nordenmark au Grand-Duché.

par Feu Comte Felgenheim Sam 14 Avr 2012 - 18:06

Karl von Felgenheim promenait sa joyeuse bedaine dans les couloirs du Parlement et se dirigeait vers l'hémicycle. Il était aux anges. Pourquoi cela ? D'abord parce qu'il sortait de son restaurant avenue de la Couronne. Il y avait été applaudi par les autres clients. Un instant, il s'était demandé, si il était acclamé comme fondateur de cette chaine de restauration ou comme Premier Ministre nationalizte de Son Altesse Royale. L'arrivée de quatre plateaux chargés de nourriture avait mis fin à ses interrogations.
La seconde raison de son contentement était son intervention prochaine devant un Parlement largement acquis, de par le scrutin national et de par le salvateur coup de balai faits par les ligueurs dans les rangs libéraux. Il monterait à la tribune sur de son succès.
Les Nordeneirs avaient largement approuvés leur réunion au Zollernberg, même si ces coquins de Zaxons trainaient des pieds. Il fallait maintenant consulter les populations du Grand-Duché afin de savoir si elles acceptaient ou non que leurs voisins deviennent zollernois.

Il monta à la tribune.

- Merci Monsieur le Président
Messieurs les députés,

Il m'est un immense honneur d'avoir à prendre la parole aujourd'hui devant vous. Comme moi, vous avez constaté le fabuleux essor de notre patrie depuis que le mouvement nationalizte est à sa tête. Le rêve panzollerniste dont je m'entretenais encore avec certains d'entre vous il y a peu longtemps dans des salons feutrés éclate aujourd'hui à la face de tous.
Huit millions de nos frères séparés de nous ont bruyamment et joyeusement choisi de rejoindre leur pays et souverain naturel. Il est désormais temps que les zollernois de l'ancien Grand-Duché approuve ou non cette réunion. J'anticipe les critiques libérales. Nous n'avons pu organiser un référendum. Nos fils sont à la guerre et combattent pour la Grande Oeuvre. Messieurs les libéraux, s'opposer au libre droit des peuples, soutenir des frontières absurdes et antifamiliales, c'est clairement soutenir Edoran, la prison des peuples.
Messieurs les députés, j'en appelle à votre patriotisme et à votre bon sens. Votez-vous en faveur de la réunion de la Nordenmark au Grand-Duché ?
Je vous remercie.

par Feu Prince Zabrücksi Sam 14 Avr 2012 - 18:24

Le député Clementz-Wasser prit la parole au nom du PCZ.

- Les députés conservateurs approuvent avec force le rattachement de la Nordenmark. Nous considérons que cette annexion se justifie pleinement de par le droit naturel des peuples et que ces frontières surannés ont été justement anéantis.
Nous invitons le gouvernement à ne pas faiblir devant les oppositions internationales et nationales ,toutes hypocrites, que notre Grande-Oeuvre suscite

par Feu Comte de Ztrazhbury Sam 14 Avr 2012 - 23:21

Le Comte de Ztrazhbury qui trouvait insignifiant tout ce qui était excessif, et qui disons le était quelque peu déboussolé par un parti qu'il ne reconnaissait plus, fait d'excités et de révolutionnaires que son beau-frère le Prince Zabrücksi, loin de calmer les ardeurs, les laissait s'exprimer. Il fut bien heureux de recevoir un message du souverain qui marquait la désapprobation de tout cela ; il pourrait se dissimuler derrière l'autorité de la Couronne, affronter ces énergumènes ne lui faisait guère envie :

"Messieurs nous interrompons les débats, Son Altesse Royale s'adresse par message à la Chambre. Il m'en revient d'en faire lecture". Le Comte chaussa alors ses lunettes.

MESSAGE DE SON ALTESSE ROYALE AUX HONORABLES DEPUTES DE LA NATION ZOLLERNOISE REUNIS EN PARLEMENT

Messieurs les députés,

Des considérations les plus justes et les plus nobles sont celles de vouloir œuvrer au bien commun de la Nation zollernoise. Nous reconnaissons l'effort que vous mettez à servir vos concitoyen. Cependant, les pouvoirs que vous m'avez, au nom de la Nation, remis, ne sauraient s'exercer en partage. Aussi, je vous demande de bien vouloir cesser, séance tenante les débats que vous menez aux fins de voter le rattachement des états de Nordenmark. Nous les tenons pour nuls et non avenues. Votre devoir est celui du conseil dans l'obéissance afin d'affermir notre jugement ; nous souhaitons que vous vous y teniez.

Le voeu de notre peuple, nous est par vous, ses représentants, parvenu. Le résultat sans valeur légale du référendum organisé par notre gouvernement est sans appel. C'est pourquoi il nous semble juste et légitime d'œuvrer au rattachement des états du Nordenmark à nos frontières. Il ne peut se faire que par traité internationalement reconnu, nous y veillerons.

Nous soumettrons le 24 avril prochain le renouvellement des pleins pouvoirs à votre suffrage, nous espérons et souhaitons qu'il nous soit de nouveaux remis afin que l'institution royale prenne la place qui lui revient légitimement dans la Grande-Oeuvre que nous menons ; il ne saurait en être autrement.

Recevez Messieurs les députés, l'expression de nos sentiments distingués.

Louis, Grand-duc de Zollernberg

Les députés libéraux riaient de voir leurs homologues conservateur se faire rappeler à l'ordre. Quant aux députés conservateurs, il y avait bien sûr, Monseigneur Fussgänger qui trouvait l'invective fondée, et souhaitait voir la Couronne prendre davantage de poids, quant aux autres ? Le Comte de Ztrazhbury redoutait la tempête...

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