Descente du Prince Zabrücksi à l'Hôtel Intercontinental

par Prince Zabrücksi Mer 22 Mai 2013 - 19:45

Le Prince Zabrücksi était sur son trente-et-un. Revêtu de son plus bel uniforme de commandant de navire, il s'apprêtait pour cette journée qu'il n'oublierait surement pas. Aujourd'hui, il ferait une demande d'importance.

Après quelques minutes de trajet, le fiacre du Prince s'arrêta devant l'Hôtel Intercontinental. Un majordome se dépêcha de déplier le marche-pied du fiacre, et Franz en descendit.

Un vieux majordome osa dire " Bonne chance Monsieur. " et reçut en réponse un sourire complice et confiant.

Le Prince se fit annoncer, et un groom le mena jusqu'à la suite de mademoiselle Nola von Richthofen. Celle-ci avait été prévenue de la venue du Prince et l'accueillit sans surprise, mais elle soupçonna une manigance lorsqu'il lui offrit des fleurs.

Le jeune Prince expliqua.

- Mademoiselle, je ne suis pas venu ici que pour avoir le plaisir de votre charmante compagnie, non, en bon prince zollernois, je dois vous avouer mes malheureuses manigances.

Le jeune homme posa un genou à terre, et la jeune femme écarquilla des yeux.

- Mademoiselle, je vous aime follement. Ne dites qu'un oui à un cœur qui vous aime éperdument, et vous ferez d'un homme le plus heureux de tous.

Dégainant son sabre d'apparat, il sembla l'offrir à la jeune femme.

- En bon gentilhomme zollernois, je me mets à votre service, je me prépare à être à l'affût de tout vos désirs et jure de vous rester inébranlable de fidélité. Mademoiselle, j'ose vous demander votre main, le voulez-vous ?

par Feu Nola von Richthofen Jeu 23 Mai 2013 - 21:47

- Ah Monsieur le Prince fit-elle d'un air faussement ravi à l'annonce du groom.

Elle eu un mouvement de recule lorsque le Prince se mit à genou. Les yeux écarquillés, l'air gêné elle se mit à écouter avec patience non sans honte pour son soupirant. Celui ci était dans une position ridicule, il avait manqué la blessé avec son sabre et se prenait pour un chevalier ; pitoyable.

- Hum fit-elle raclant sa gorge. Monsieur le Prince je sors d'une histoire compliquée, je ne souhaite pas m'engager à vos côtés.

Voyant la mine déconfite du jeune homme, elle ajouta :

- C'est courageux à vous d'avoir essayé.

Le Prince était pâle, muet, "blanc comme une merde de plâtrier" aurait dit ce bon vieux Felgenheim. Nola était partisane de l'union libre et n'avait aucune envie de se voir marier.

- Prince êtes-vous toujours là ?

par Prince Zabrücksi Jeu 23 Mai 2013 - 22:37

Le Prince tomba complètement des nues. Il était persuadé d'être sur le point de prendre la capitale ennemie, de briser le dernier carré, qu'il était brutalement repoussé à ses frontières, anéantie et complètement sonné.

Le Prince resta quelques instants silencieux, peinant à en croire ses oreilles. Pour le moment, la gêne du moment estompait sa peine, mais ce n'est qu'au bout de plusieurs secondes, qu'il ne put émettre qu'un :

- D'accord.

Franz rassembla le peu de dignité qui lui restait, salua Nola, et se retira, presqu'en fuyant.

De retour à son fiacre, il évita les regards de son majordome, et claqua la porte du fiacre. Cependant, alors qu'il rentrait chez lui, une nouvelle idée lui vint pour parvenir à ses fins.

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