Entretien VRZ-PM au sujet du Zollern Razj

Le Prince fut introduit dans le cabinet de travail. Il y fut accueilli par le Premier Ministre Muller, accompagné d'Edorel Gatline, Ministres des Affaires Extérieures. Non sans les saluer, il exposa la situation aux Zindes zollernoises.

- Messieurs, la ville indienne de Agrazbah est dans une situation délicate. Les derniers rapports m'étant parvenu sont cependant encourageants. Vous n'êtes pas sans savoir que c'était à Agrazbah qu'avait débuté la terrible révolte des cipayes, révolte d'une ampleur qui avait amené le gouvernement à réfléchir sur le maintien de notre présence là-bas. Le symbole est fort, et les nationaliztes indiens ont eux aussi fait la rapprochement et distribuent des pamphlets quant ils n'appellent pas à l'insurrection. Mais peine perdue, la situation ne s'est pas embrasée et reste sous contrôle. La pire canaille de cette ville fait le siège de plusieurs bâtiments administratifs mais la bourgeoisie zindienne ne s'est contentée que de protestations écrites, et notre prévôté, aidée par ses auxiliaires zindiens a maintenu intact l'ordre zollernois.

Le Prince marqua une pause, jaugeant du regard ces interlocuteurs et poursuivit.

- Pour autant, la situation est prise très au sérieuse. Les indigènes sont très réactifs sur les questions de ... mœurs. J'ai fait suspendre le Vice-gouverneur général Friedlander, et il le sait, il ne mettra plus jamais les pieds aux Zindes. Pour autant, je ne pense pas qu'il faille le mettre devant un tribunal. Jugé aux Zindes, ce serait l'autorité zollernoise qui serait mis en accusation. Il serait préférable qu'il soit militairement dégradé une fois rentré au Zollernberg.
Je vais rédiger une lettre d'excuse au Zultan concerné. Je crois que c'est le meilleur moyen d'apaiser son courroux. Il s'agit de gérer un prince légitimement indigné devant une humiliation de la sorte. Mais, peut-être avez vous également des idées sur la question ? Messieurs ?

Les deux ministres purent discuter un petit moment et c’est assez rapidement qu’ils purent découvrir qu’ils avaient la même vision du Prince Zabrucksi, ce qui était une bonne chose dans cette affaire mais aussi dans la conduite des affaires avec l’opposition.

Le temps de faire rapidement le tour de la question zindienne que l’on vint informer les deux hommes que Zabrucksi était là.

Installés dans le cabinet, les trois hommes se saluèrent avec l’égard que l’on devait au rang de chacun non sans une formalité excessive qui peinait à masquer la froideur des relations entre les deux ministres et le chef de l’opposition loyale.

Entrant rapidement dans le vif du sujet, le Vice-roi fit son rapport ainsi que ses recommandations. Une fois fini, Muller répondit après un instant de réflexion :

- La situation semble effectivement compliquée… En effet, vous n’êtes pas sans savoir que nous envisageons de faire évoluer le statut des Zindes et cela doit passer par une ouverture de notre gouvernement vers les forces politiques zindiennes. Cette crise est une assez mauvaise entrée en matière mais la répression ne doit être qu’une arme de dernier recours afin de garantir la paix publique et la protection des peuples zindiens sous notre garde. Ces nationalistes zindiens sont ils organisés ? Si oui sous quelle forme ? Ce mouvement nationaliste comporte il des tendances plus ou moins modérées avec lesquelles nous pourrions discuter ?  

Julius se leva sur ces mots pour saisir une note que Kageneck lui avait laissée sur le bureau de Gatline, il s’agissait d’une synthèse du dossier de Friedlander avec quelques informations des ZZZ sur les évènements dans lesquels le vice-gouverneur était impliqué.

- Pour ce qui est de votre homme, vous avez effectivement bien fait de le suspendre aussi rapidement. Mais cela n’est pas suffisant. Les Zindiens doivent voir que nous sommes préoccupés de leur sort et de leur juste indignation. Il serait appréciable que vous procédiez à la révocation immédiate de Friedlander celle-ci devant être communiquée le plus largement possible. Pour le reste, oui, ramenons le en métropole mais la dégradation me semble une sanction bien légère. D’autant que certains députés de la majorité demandent la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur l’action de votre vice-gouverneur. Je reste ouvert sur toutes les options possibles. Avant de vous laisser répondre, est ce que le Ministre Gatline souhaite rajouter quelque chose ?