(Palais) Audience de ce jour

par Feu S.A. le Prince Hanz Dim 10 Nov 2013 - 10:02

MAISON DU GRAND-DUC

Son Altesse Royale le Grand-duc recevra, à 10 h, le Très Honorable Baron de Finkelstein, Premier Ministre, afin de l'accueillir dans ses fonctions et recevoir la composition de Son gouvernement.

par Julius Muller Dim 10 Nov 2013 - 10:24

Fraichement élu, les services du Premier Ministre mirent à la disposition du chef de la majorité une automobile. Les premières voitures commençaient à faire leur apparition dans la capitale, leur rayon d’action ainsi que le peu d’entretien qu’elles nécessitaient au jour le jour facilitait leur introduction dans la ville.

La soirée fut longue, Julius eut toutefois le temps de regagner son domicile vers 4h pour dormir quelques heures, se rafraichir puis endosser une tenue plus en lien avec la situation.

La traversée de la ville prit une quinzaine de minutes, ce qui laissait le temps à Julius pour reprendre rapidement ses notes et assimiler les règles protocolaires en vigueur à la Cour.

Arrivé aux grilles du Palais, les contrôles d’usage passé, la voiture roulant au pas s’arrêta finalement devant le grand perron du Palais Cobourg. Dans le Palais, il fut pris en charge par un huissier qui l’emmena jusque dans une antichambre ou il attendait d’être reçu par le Souverain.

par Feu S.A. le Prince Hanz Dim 10 Nov 2013 - 11:09

Le vieux Prince Hanz, Chambellan de la Cour accueillit le tout nouveau Premier Ministre avec l'affabilité et la déférence qu'on lui connaît. Le cérémonial était le même depuis des années.
- Bienvenu Monsieur le Premier Ministre, Son Altesse Royale va vous recevoir.

Aux huissier d'ouvrir les portes du bureau grand-ducal à deux battants et au Chambellan d'annoncer : "Le Très Honorable Julius Muller, Baron de Finkelstein, Premier Ministre de Votre Altesse Royale".

par Feu Louis Ier Dim 10 Nov 2013 - 11:17

Le Souverain accueillait le premier de ses ministres dans sa petite-tenue de Feld-Maréchal. Muller était le cinquième de ses premiers ministres, autant dire que le Grand-duc accomplissait une formalité qui ne l'inquiétait guère plus. De bon matin, il s'était rendu à la messe en la chapelle du Palais, célébré par le Premier aumônier le très vieux Mgr Stolz. Après avoir accomplis ses devoirs de premier zorthodoxe, il sacrifiait sa mâtinée à ses fonctions souveraines ; ce à quoi il se pliait de bon gré, ayant pris le goût de sa fonction arbitrale.

- Soyez le bienvenu Monsieur le Premier, asseyez-vous, je vous en prie.

par Julius Muller Dim 10 Nov 2013 - 11:39

La vie de Cour était pour Julius un vieux souvenir, la Cour d’Asthénias ou Lothar, son père était vice-roi puis Prince souverain puis la vie à la Cour impériale maurésienne lui avait laissé quelques souvenirs, déjà forts lointains. Et encore, la cour maurésienne avait une étiquette et un cérémonial bien plus ouverts qu’au Zollernberg. La vie de soldat avait écrasé tout cela par la vie et les habitudes de casernes, que la carrière politique et la carrière d’officier avait quelques peu policés.

Il se rappelait un temps presque immémorial, quand il revenait des Zindes avec ses camarades du 5e Grenadiers Maurésien, alors simple caporal engagé dans l’armée zollernoise sous un faux nom qui avait alors eu l’idée de vouloir devenir officier a peine revenu, victorieux comme tant d’autres des Guerres Zindiennes. Et aujourd’hui il s’apprêtait à diriger le gouvernement zollernois, ce pays qui lui avait tant donné mais toujours dans le labeur et le travail.

Julius fut introduit par le Chambellan du souverain et annoncé. Il put alors revoir son prince, qu’il avait brièvement rencontré aux Fêtes du Trônes alors qu’il le faisait Pair de la Couronne et noble. L’homme, que son uniforme et son port de tête faisait souverain, impressionnait par sa bonhomie. C’est d’ailleurs en le voyant de plus près que Julius comprenait le magnétisme qu’il exerçait sur le peuple zollernois par cette image attachante du vieux père de famille, ou de grand-père bienveillant.

Pour l’occasion, ce n’était pas dans le cadre de ses fonctions militaires qu’il voyait le Grand-duc, il portait une tenue de ville grise. Il avait laissé son chapeau à un huissier dans l’office il avançait vers son souverain avec un petit maroquin de cuir marron. Arrivé à quelques pas du Grand-duc, il marqua l’arrêt et dit en s’inclinant respectueusement :

- Bonjour Votre Altesse.

Alors que ce dernier l’invitait à s’asseoir, il s’exécutait puis sortit quelques documents de son maroquin et les gardait sur ses genoux. Comme l’usage le voulait, il attendait que le Souverain lui adresse la parole pour engager la conversation, présenter son gouvernement et évoquer les points prévus pour l’entrevue.

par Feu Louis Ier Dim 10 Nov 2013 - 11:46

- Monsieur le Premier Ministre, quel est votre projet de gouvernement ?

Il ne s'agissait pas pour le Grand-duc de s'engager dans la vie politique mais de se tenir au courant du projet de gouvernement, par courtoisie mais aussi afin de faire part de l'expertise qu'il avait acquis en matière politique. Le souverain était bien souvent un confident pour son chef de gouvernement, un conseiller avisé pour éviter les ornières.

par Julius Muller Lun 11 Nov 2013 - 11:09

La question était abrupte, mais au moins elle avait le mérite d’aller directement au vif du sujet.

- Votre Altesse, voici la liste du gouvernement que je vous soumets. Celle-ci est validée depuis l’accord de Monsieur Gatline de participer au gouvernement.

Julius tendit au Grand-duc un document sur lequel apparaissait la liste du gouvernement.

Ministre d’Etat aux Affaires Intérieures : Alexander Smith, baron de Lezingham
Ministre des Affaires Extérieures : Edorel Gatline, vicomte de Castelmore
Ministre du Trézor : Zerge Schweitzer

Puis un deuxième qui précisait la répartition des agences ministérielles :

Ministère d’Etat aux Affaires Intérieures : a département pour l'intérieur, la justice, l’Instruction Publique, de l’Université, la recherche et de la culture.

Modifications :
Fusion du département de l’intérieur et du département de relations avec les cultes qui en devient une sous-direction.
Fusion des départements d’instruction publique et d’instruction secondaire en une agence en charge de l’instruction publique
Création de l’agence ministérielle en charge de l’Université

Ministère des Affaires Extérieures : les affaires étrangères, les colonies, les territoires d'outre-mer, le commerce extérieur et de la défense.

Modifications :
Transfert de l’agence en charge du commerce extérieur du trézor vers les affaires extérieures.

Ministère du Trézor : les finances, le budget, l'économie, l'industrie, l'agriculture, et la pêche.

- Par ailleurs, dit alors Julius, bien que cela ne relève pas de l’exécutif, je vous informe que le Parti Libéral Zollernois proposera la candidature de Nola von Richtofen à la présidence de votre Parlement.

par Feu Louis Ier Lun 11 Nov 2013 - 12:48

- Bien Monsieur le Premier Ministre, nous apposerons dès cet après midi notre signature au décret de nomination que vous nous soumettez.

Les deux hommes en vinrent à la politique. Muller exposa sa feuille de route, Louis Ier fronça à plusieurs reprises les sourcils, témoignant sa circonspection, en particulier à l'égard de la séparation de l'église et de l'état qui semblait désormais réalisable. Louis s'en tiendrait à son rôle d'arbitre. Il ne fit aucun commentaire ; c'était le lot du souverain qui régnait mais ne gouvernait. Il s'intéressa à l'anecdotique :

- Madame von Richthofen est un bon choix. Y a-t-il d'autres choses que vous souhaitez me soumettre ?

par Julius Muller Lun 18 Nov 2013 - 19:19

Julius put remarquer que le Grand-duc ne semblait pas particulièrement emballé par certaines des mesures proposées. Il fallait admettre que présenter la volonté de séparer l'église et l'Etat devant le Protecteur de la Foi Zorthodoxe n'était pas chose facile. Le Souverain demeurait toutefois intéressé par les réformes proposées.

- Je n'ai rien d'autre à vous soumettre Votre Altesse. Mes services ont déjà fait parvenir le projet de discours d'ouverture de la prochaine session parlementaire, j'ignore si vous en avez déjà pris connaissance, mais je suis à votre disposition si vous deviez avoir des questions particulières pour ce sujet ou un autre.

L'entretien touchait à sa fin, le nouveau Premier Ministre souhaitait malgré tout laisser une porte ouverte pour orienter l'entrevue sur un sujet qui pouvait intéresser le Grand-duc sans qu'il soit directement lié à la politique générale.

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